Le 17 octobre s’est tenue la première réunion de travail sur la négociation de la classification.

La délégation du SNFOCOS était composée d’Eric Gautron, de Jean-Philippe Bourel et de Christophe Rabot.

Le Directeur de l’UCANSS a tout d’abord expliqué qu’il y avait selon lui trois façons d’entamer ces négociations sur la classification :

  • 1ère méthode : ouvrir la négociation à une date fixe et la refermer en annonçant un manque de marge de manoeuvre !
  • 2ème méthode : relancer le processus de négociation en se donnant un an en naviguant dans « le brouillard » sans avoir aucune visibilité sur les moyens de négociation.
  • 3ème méthode : créer un avant-projet avec différents objectifs et directions tout en chiffrant le surcout et évaluer la capacité de financer avec une montée en charge de la réforme sur plusieurs années.

Suite à ce postulat, la CGT ne recevant aucune réponse réponse de l’UCANSS sur les moyens budgétaires alloués à cette nouvelle classification, la délégation a quitté la table.

Quant à la CFDT elle annonce comme à son habitude qu’une augmentation budgétaire de 1% répartie sur 3 ans serait un préalable suffisant pour entrevoir une discussion sous la forme qu’évoque le directeur de l’UCANSS.

La réaction de FO/SNFOCOS est toute autre.

Nous estimons que cette troisième méthode proposée par l’UCANSS est un piège qui permettra trop facilement à notre tutelle de retenir telle ou telle mesure proposées dans ce « groupe de travail » au détriment d’autres mesures et surtout d’une réelle nouvelle classification digne de ce nom.

En effet, nous estimons que la négociation de cette nouvelle classification est un tout et nous ne philosopherons pas sur telle ou telle opportunité, nous souhaitons travailler sur un processus global permettant une viabilité de cette nouvelle classification.

Pour cela nous évoquons à l’UCANSS 3 premiers axes de réflexions et nous sommes les seuls à avoir fait des propositions :

  • Revalorisation de l’ancienneté en passant de 2 à 4 points avec un plafond porté de 50 points actuellement à 100 points.
  • Attribution de points de compétence à 30 % du personnel à minima contre 20% actuellement avec un minimum de points de compétence pour les salariés n’ayant pas eu de points depuis 3 ans.
  • Majoration de la règle dite des 105% résorbables à un montant de 110% non résorbables pour tout changement de niveau de qualification ou d’emploi.

Après ces échanges, le directeur de l’UCANSS a remis un document de travail avec des propositions de champs de questionnements pour évaluer les systèmes actuels et identifier des pistes d’évolution, à savoir :

Sur le système de classification :

  • Le nombre de grilles de classification
  • Le nombre de niveaux de qualification
  • La longueur des plages d’évolution à l’intérieur de chaque niveau et l’articulation entre ces plages
  • Le système de classement des emplois
  • Les règles d’évolution dans la classification

La définition de la notion de cadre (sans préjudice de la négociation inter-professionnelle à venir).

Sur le système de rémunération :

S’agissant des différents instruments de rémunération actuels (valeur du point, points de compétence, parcours, points d’expérience, primes de résultats) :

  • Quelle compréhension par les salariés de leurs finalités respectives
  • Quelle évolution de l’impact de chacun de ces instruments sur la motivation et la
  • reconnaissance des salariés
  • Quels impacts sur les collectifs de travail
  • Le niveau de complétude des outils au regard de ce l’on doit/souhaite rémunérer
  • La soutenabilité et la lisibilité du système
  • La capacité du système actuel à prendre en compte la diversité des situations
  • professionnelles (niveau de responsabilité exercé, degré de polyvalence, mobilité
  • fonctionnelle, lieu d’exercice….)

Nous avons pris acte de ces champs de questionnements qui n’en doutons pas enrichiront les prochaines réunions.

Eric Gautron et Jean-Philippe Bourel du SNFOCOS