Le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) a été présenté lundi 30 septembre.

Selon ses chiffres, le déficit de la Sécu atteindra 5,4 milliards d’euros en 2019 et 5, 1 milliards en 2020.

En place du retour à l’équilibre attendu, c’est une plongée dans le rouge !

Le retour dans le vert ne serait finalement prévu qu’en 2023 !

En cause la remise en cause du modèle traditionnel de financement de la sécurité sociale et la dégradation de la conjoncture économique.

Les mesures d’urgences économiques et sociales (taux réduit de CSG pour certains retraités, exonération des heures supplémentaires et exonération de cotisations et contributions sociales sur les primes exceptionnelles versées par les entreprises avec un plafond fixé à 1 000 euros) ont également fait grimper l’ardoise.

Si le gouvernement décide de ne pas respecter le principe général de compensation imposé par la loi Veil de 1994,  les comptes de la Sécu pourraient à nouveau se détériorer. En effet depuis l’année dernière, chaque secteur assume désormais les baisses de recettes qui interviennent dans son champ.

Selon Force Ouvrière, une mauvaise gestion de l’Etat (voir ci-dessous) est à l’origine de cette situation : « les nouvelles règles de gestion qui consistent à financer une politique économique avec les recettes de la Sécu, et ne pas lui compenser ses pertes … ».

Il est urgent de revenir à une gestion autonome de la Sécu : la cotisation sociale et sa gestion par ses représentants !

Le SNFOCOS est fondamentalement attaché aux principes fondateurs de la Sécurité sociale et défendra ce système.

Karine Gillard, SNFOCOS