La journée d’aujourd’hui est un moment très fort sur le chemin de la fraternité.
On ne peut que se féliciter d’une telle initiative de mobilisation des représentants et délégués.
Nous sommes confédérés Force Ouvrière pour lutter contre les corporatismes, la division et porter les valeurs de la Sécurité Sociale de 1945.
Mais aussi parce que nous partageons des valeurs communes d’égalité de fraternité et les mêmes convictions comme celles qui nous conduisent aujourd’hui à rejeter la loi travail
Aujourd’hui, les élections DRSM s’ouvrent avec un FO solidaire, rassemblé, riche de ses diversités et de son histoire. A la fois interprofessionnelle et présente sur toutes les régions.
Pour autant, le SNFOCOS dans le collège Praticiens Conseils aborde cette échéance avec beaucoup d’inquiétude.
Nous avons des défis à relever, pour faire grandir le rapport de force en faveur de Force Ouvrière dans un paysage syndical dominé (parasité) par la CGC.
L’originalité du SNFOCOS Praticien Conseil c’est de représenter une troisième voix le ni oui-oui ni non-non cher à notre secrétaire de CPP Thomas Correze : une démarche syndicale, appuyée sur les syndiqués et qui allie contestation, et propositions.
C’est le SNFOCOS qui est à l’origine de la convention collective nationale des praticiens conseils, de l’avenant sur les DOM TOM, de l’alignement du CET PC sur celui des agents,
C’est le SNFOCOS qui a convaincu la CNAMTS de relancer le concours de pharmaciens conseils, et qui est à l’origine de la clarification par la CNAMTS du périmètre prévue par l’Assurance professionnelle.
C’est le SNFOCOS qui est à l’origine de la pétition intersyndicale qui a recueilli plus de 800 signatures (40%), pour dénoncer la suppression de 232 postes de praticiens conseils à la fin de la COG. Nous restons vigilants sur ce point.
La CNAMTS en 2016 en déployant les postes de Praticien Conseils dans les zones sinistrées et uniquement les zones sinistrées nous exposent à un schéma identique fin 2017 ces postes n’étant pas choisis par les reçus au concours pourraient rester vacants et susceptibles d’être rendus fin 2017.
Au Service médical le maintien des personnels administratifs est déterminé en partie par le nombre de MC. La disparition de ceux-ci dans les sites secondaires met en danger les petits sites. Nous partageons plus d’un combat.
Mais c’est aussi le SNFOCOS :
Qui refuse de signer l’avenant mettant en place la part variable des PC inéquitable et qui alimente les divisions et les rancoeurs.
Qui critique les outils qui dépossèdent les praticiens conseils de leur libre arbitre et génèrent des conditions de travail non compatibles avec notre éthique ou notre indépendanceQui saisit le CNOM et le Ministère de la justice sur des sujets sensibles comme le secret médical en recours contre tiers ou la transmission du dossier au médecin de l’employeur dans les recours au TASS
Qui critique les simplifications administratives mises en place par la CNAMTS comme pour l’admission en ALD.
Cette suppression des tâches administratives a un but assumé : justifier la diminution des effectifs PC (économie estimée à 100) et des effectifs PA (économie estimée à 500 postes) ce qui permet entre autre de recruter des infirmiers sur la base un poste infirmier pour deux postes PA.
On le comprendra l’augmentation de la charge de travail est exponentielle dans ce contexte
Nous ne pouvons que constater les conditions de travail dégradées et les inégalités salariales.
Ce sont les salariés qui produisent. C’est connu. Au service médical on prodigue des conseils en santé. En prévention on contrôle pour le bien des patients assurés sociaux. Pour ces humains fragiles que nous côtoyons nous revendiquons de faire un travail de qualité.
Mais cette évidence s’oppose aux stratégies de réduction d’effectifs, de mutualisation des organismes prônées par la CNAMTS dans son TRAM qui n’est pas nommé désir ou dans sa fusion prévisible des DRSM au sein des nouvelles régions. L’annonce a été faite en comité national de concertation: nos collègues travaillant en région en ersm vont voir leurs postes supprimés ou déplacés lors des mutations ou départs en retraite.
C’est le rôle d’un syndicat de refuser la pénurie des effectifs faite au nom de l’austérité budgétaire.
C’est le rôle d’un syndicat de refuser la baisse du pouvoir d’achats et d’exiger l’augmentation de la valeur du point seule mesure équitable pour tous.
Pourquoi les salariés de la SS n’auraient-ils pas de revalorisations et une classification rénovée (à la hausse).
Lorsque Nicolas Revel a débuté les négociations sur la convention nationale des médecins il a eu cette parole : ce ne sera pas le grand soir de la médecine générale. A l’arrivée on se dit que Nicolas Revel soigne mieux les revendications des libéraux que celles de ses propres salariés.
La défense du service médical c’est aussi la défense des consommateurs de soins, des patients. Un exemple récent : la CNAMTS depuis 10 ans refuse la mise en place d’un concours de chirurgiens-dentistes conseils.
Le rapport de la cour des comptes en Septembre 2016 exige de la CNAMTS un flux de chirurgiens-dentistes conseils suffisant pour lutter contre la fraude dont sont victimes les salariés
Comment expliquer un positionnement si rigide de la CNAMTS ? En dehors d’un objectif assumé de maitrise des dépenses de personnel.
Vous l’aurez compris le SNFOCOS se refuse à participer à ce qui ressemble de près ou de loin à une vaste entreprise de mystification du personnel.
Nous devrons actionner ensemble demain les leviers que sont les instances représentatives du personnel pour faire aboutir les revendications locales et nationales.
Nous refusons de jouer à un jeu où le grand perdant sera l’ensemble des salariés de Service Médical.
Pour cela chers camarades une seule voie : Votez et faire voter Force Ouvrière
Hélène Azoury
Secrétaire nationale en charge de la branche maladie, des ARS et des praticiens conseils