Le défenseur des droits a rendu son rapport d’activité 2018 il y a quelques jours, en analysant que « la réduction du périmètre des services publics, leur privatisation progressive, leur dématérialisation, la complexité des dispositifs, l’éloignement du contact humain ainsi que la restriction des moyens budgétaires qui leur sont alloués contribuent à créer un sentiment diffus et dangereux de rupture entre les usagers, notamment précaires, et les services publics ».

Le SNFOCOS à la lecture de ce rapport ne peut que constater que sur les plus de 55 000 réclamations qui concernaient les relations avec les services publics en 2018, la protection sociale en constitue le principal motif pour 40, 7 %.

Nous ne sommes pas surpris de lire que les compressions budgétaires participent au recul dangereux des services publics et à l’accroissement des difficultés dans la relation des usagers avec les services publics. Un fort sentiment de dégradation qui se fait sentir aussi bien du côté des usagers que des agents. Le rapport cite l’exemple des pensions de retraite : « des personnes assurées sont restées dans l’attente de la liquidation effective de leur avantage de vieillesse plusieurs mois après leur cessation d’activité, ce qui, pour celles à revenus modestes, a pu poser des difficultés insurmontables ». Mais toutes les branches sont touchées !

Si la dématérialisation est un des principaux obstacles à l’accès aux droits soulevé par le rapport du Défenseur des droits, nous pouvons aussi soulever le manque de moyens octroyés par la tutelle pour un service public de qualité, les différentes COG qui prévoient toutes des suppressions de postes et la surcharge de travail des agents (voir récemment dans les CAF). Rappelons également que nos revendications pour une revalorisation des salaires et une nouvelle classification sont purement et simplement méprisées depuis des mois.

Le SNFOCOS, qui a appelé à la grève de mardi dernier, 19 mars, continuera de se mobiliser pour un service public de qualité.

Alain Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS