Par communiqué de presse du 12 avril dernier, Harmonie Mutuelle a dévoilé avoir signé en date du 5 décembre 2017 un accord expérimental en faveur du développement des nouveaux modes de travail (télétravail, travail nomade). L’accord a été signé par l’ensemble des organisations syndicales et est applicable depuis le 1er mars dernier jusqu’au 31 décembre 2019. Il introduit le télétravail et le travail nomade, accompagnés d’une mise en œuvre du droit à la déconnexion. Près de 1400 personnes (cadres et non cadres) vont pouvoir tester ces nouveaux dispositifs :

  • Le télétravail régulier (pour 30 % des collaborateurs éligibles, salarié de plus de 6 mois d’ancienneté et travaillant au minimum à 80 % d’un temps complet) est accordé prioritairement aux salariés équipés de l’outil nomade et en fonction de la durée du trajet entre le domicile et le lieu de travail habituel. Formalisé par un avenant au contrat de travail conclu pour la durée de l’expérimentation, il ne peut excéder 2 jours fixés par semaine travaillée. Harmonie Mutuelle s’engage à verser une indemnité forfaitaire de 200 euros lorsque l’adaptation au télétravail, d’une durée de 3 mois est confirmée. Un planning prévisionnel est élaboré avec les salariés concernés, pouvant être modifié à la demande du manager ou du salarié en respectant un délai de prévenance de 7 jours. Des situations en cas de panne sont prévues. Selon l’accord, la possibilité de télétravailler ne doit pas entraver le lien social ni la cohésion d’équipe (tenue des réunions en fonction du planning, assistance aux réunions nécessaires à l’exercice des fonctions, etc…).
  • Le télétravail occasionnel, pour faire face à des circonstances particulières et limitées dans le temps. Il peut être justifié par l’état de santé du salarié (temps partiel thérapeutique, à partir du 6ème mois de grossesse, etc..) ou pour répondre à des situations temporaires liées à des problèmes d’ordre personnel (difficultés de transports, collaborateurs « aidants », etc). Il est formalisé par une demande écrite au manager indiquant les modalités d’organisation et la durée. Le nombre de jours télétravaillés peut être différent de celui du télétravail régulier, étant précisé que le collaborateur doit être présent un jour par semaine pour la préservation du lien social et de la cohésion d’équipe. Le télétravail occasionnel peut aussi être à l’initiative de l’entreprise dans le cas de circonstances exceptionnelles (menace d’épidémie ou cas de force majeure).
  • Le travail nomade, qui va permettre aux collaborateurs disposant d’une large autonomie d’organiser l’exercice de leur activité en différents lieux dans une recherche d’optimisation des temps de travail et de trajet. Le travail nomade est caractérisé par 3 critères: la fréquence des déplacements, un équipement adapté d’ores et déjà mis à disposition et une autonomie dans l’organisation de l’activité et la gestion de l’emploi du temps. Cette forme d’organisation de travail concerne plus particulièrement les collaborateurs en forfait jour et les fonctions itinérantes par nature (chargés d’affaires). Il pourra être exercé au sein d’un autre site Harmonie Mutuelle, au domicile du salarié (pas plus de 2 journées complètes par semaine) ou en tout lieu au cours des déplacements professionnels. L’organisation de l’activité fait l’objet d’un échange avec le manager et d’un suivi individuel (points réguliers et point spécifique lors de l’entretien annuel).
  • Le droit à la déconnexion, intégré dans l’accord et droit individuel bénéficiant à tous, est mis en place via une démarche globale déclinée autour de 3 axes : comprendre et agir, outiller et former, réguler individuellement et collectivement. Différents dispositifs comme des ateliers participatifs, des actions de prévention des risques ou une charte sur le bon usage des mails seront mis en place pour atteindre ce but et identifier les sources de survenance de l’hyperconnexion. Le télétravailleur bénéficie en dehors des plages horaires d’activité, sauf situations exceptionnelles, d’un droit à ne pas répondre aux sollicitations afin d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale.

La volonté est clairement de faire du numérique un facteur de bien-être au travail, de transparence et de compétitivité.