Rencontre à l’Elysée de l’intersyndicale avec les conseillers du Président de la République et du 1er Ministre :

Rien de nouveau et toujours pas de garanties écrites sur le devenir du personnel du RSI

Les membres de l’intersyndicale du RSI (CGT FO CFDT CFTC CFE-CGC) ont été reçus par Mmes Marie Fontanel et Marguerite Cazeneuve, conseillers en charge de la protection sociale auprès du Président de République et du 1er Ministre le vendredi 15 septembre 2017.

Après un tour de table qui a permis aux organisations syndicales de développer leurs analyses et revendications respectives suite à la décision gouvernementale de supprimer le RSI, les conseillers nous ont livrés une explication de texte de la politique gouvernementale en matière de protection sociale, notamment sur le projet politique de « rapprochement des régimes » et sur la « nécessaire disparition du RSI liée à ses dysfonctionnements mais faisant partie de la transformation globale de la protection sociale ».

Selon leurs propres termes, « il est légitime d’avoir une adaptation de l’outil de production dans la situation actuelle ».

Aucun élément nouveau et concret ne nous a été apporté sur les garanties et les conditions du transfert du personnel au régime général.

Les conseillers nous ont renvoyés à la mission de pilotage du projet confiée à Mr Dominique GIORGI portant sur le « schéma stratégique de transformation du RSI » tout en déclarant vouloir aller vite sur la promesse du président de la république.

FO a prioritairement concentré son intervention sur la nécessité que les garanties de non licenciement et de non mobilité géographique soient inscrites dans la future loi de financement de la sécurité sociale 2018.

Nous avons précisé que pour l’instant les seuls éléments tangibles en matière de communication gouvernementale résidaient dans le courrier des ministres Darmanin et Buzyn adressé au personnel dans lequel ils faisaient état de la « volonté que cette transformation soit conduite en évitant tout licenciement et mobilité géographique implosée ».

Nous leur avons fait remarquer en toute logique que s’il y a une volonté d’éviter, c’est que le problème se pose !

Les conseillers ont réaffirmé verbalement le principe de ces garanties tout en comprenant que cette formule avait été mal interprétée et qu’ils avaient bien compris l’importance que revêtait cette revendication.

FO leur a répondu qu’il appartenait donc au ministre de tutelle, Mme Buzyn, de clarifier rapidement la situation en donnant des garanties écrites au personnel pour lesquelles les salariés des caisses de Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier et Bordeaux ont fait grève (avec des taux de participation de 64 à 80%) en juillet dernier.

Nous avons rappelé aux conseillers le paradoxe qui consiste à dire « merci » aux agents du RSI pour leur engagement pendant 10 ans dans les conditions plus que difficiles et de ne leur accorder cette année aucune mesure salariale.

A quelques jours de la transmission du rapport sur la « transformation du RSI » à la Commission des comptes de la sécurité sociale et du début de discussion du PFLSS 2018 au Parlement, et sans réponse rapide et sérieuse à nos revendications sur les garanties, il sera nécessaire, pour que la voix des salariés se fasse entendre, d’envisager une riposte unitaire au niveau national à la hauteur des enjeux que représente la sauvegarde de tous nos emplois.

Nous proposons donc que, sans réponse rapide et circonstanciée du Ministère, soit mis à l’ordre du jour une grève nationale d’avertissement de 24H.

Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé,

Répondez aux salariés du RSI par l’inscription dans le PFLSS 2018 des garanties suivantes :

Maintien de tous nos emplois

Aucun licenciement économique ou individuel

Aucune mobilité géographique imposée

Le 18 septembre 2017