l y a un mois, Jean-Louis Rey, le directeur de l’ACOSS, succédait à Pierre Mayeur à la présidence du COMEX de l’UCANSS. Le nouveau président a reçu le 12 mai une délégation du SNFOCOS*.

Lors de cet entretien avec Jean-Louis Rey et Didier Malric, j’ai insisté sur ce qui est notre préoccupation majeure et qui remonte du terrain, à savoir la situation catastrophique des cadres de l’institution et leur sentiment de mépris collectif de la part de l’employeur en général.

Les cadres ne se sentent plus reconnus dans l’institution et l’alignement par le bas de l’accord sur les frais de déplacement a eu, en plus d’imposer la seconde classe pour les transports, une portée symbolique dans ce sentiment de mépris.

Déjà, le tassement hiérarchique, la classification obsolète qui n’accordent plus aux premiers niveaux de cadres la reconnaissance salariale, ont contribué depuis longtemps à la dévalorisation des cadres, qu’ils soient des encadrants ou des cadres experts.

Récemment encore, la nouvelle rédaction de l’article 23 exclue les cadres en accordant par exemple la prime aux conseillers de l’assurance maladie mais en tenant écartés du dispositif les délégués de l’assurance maladie. Tout cela nous amène aujourd’hui à des revendications issues du terrain comme le passage niveau 6 des contrôleurs CAF que nous soutenons.

Qu’est-ce qu’un cadre dans notre institution aujourd’hui ? Un salarié qui croule sous le reporting. Un salarié qui voit ses heures supplémentaires écrêtées à la fin du mois. Un salarié qui, demain, avec l’accord national signé par le Medef, la CFE-CGC, la CFDT et la CFTC) le 16 octobre dernier, ne va plus bénéficier d’un régime cadre mais d’un régime unifié salariés-cadres en 2019 en fusionnant l’AGIRC et l’ARCCO.

Ce sont toutes ces problématiques que nous avons soulevé devant Jean-Louis Rey et dont le SNFOCOS s’est emparé tout au long de l’année 2016. A propos du problème des écrêtages, le SNFOCOS demande l’ouverture de discussions faute de quoi des contentieux s’ouvriront.

Jean-Louis Rey nous a indiqué qu’en 2016, malgré la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, la tutelle ne changera pas sa lettre de cadrage gelant notre valeur du point. Une négociation pourrait s’ouvrir au second semestre pour revalorisation en 2017.

S’agissant de la politique salariale et des mesures structurelles, l’UCANSS souhaite ouvrir un groupe de travail pour proposer des scenarii avant d’ouvrir une négociation sur la classification.

Seule la mobilisation est gage d’un changement de la part de l’employeur. Le SNFOCOS est engagé résolument dans cette voie avec le Conseil National du 20 mai consacré aux cadres et la mise en ligne d’un questionnaire dédié dès le 23 mai dont les résultats seront dévoilés lors de la journée de mobilisation que le SNFOCOS organise le 11 octobre à la Confédération.

Alain Gautron
Secrétaire Général

* délégation du SNFOCOS : Alain Gautron, Secrétaire Général, Gino Sandri, Trésorier, Eric Gautron, Secrétaire National en charge de la Communication