Après le beaujolais nouveau et la St Nicolas, les nouvelles orientations contrôle s’invitent à la table des fêtes de fin d’année. On y place le cotisant en invité d’honneur, bref on se transforme en Saint Nicolas protecteur. Tel un invité à une table d’exception, on le prépare, l’invite à participer à des échanges, lui indique les fautes à éviter, le conseille dans l’application de la règle, bref on veille à bien l’éduquer, à bien se tenir à table. Quel beau dessein que cet engagement protecteur, et s’il n’y a pas de loi sans glaive, le glaive n’est qu’un référent repoussoir, le père fouettard.

Eh bien non, l’unique objectif sur lequel vous serez jugé de ce repas, c’est le montant de l’addition que vous allez communiquer à votre invité, et ce montant ne doit pas cesser de progresser d’année en année.

Le but n’est-il pas que chacun acquitte son dû ? Par la prévention, on réduit le risque d’erreur, on accompagne le cotisant. La mission contrôle n’est-elle pas un juste équilibre entre prévention et répression ? Il semblerait que pour nos dirigeants nationaux, seule l’évaluation de la répression compte statistiquement en terme d’objectif, alors pourquoi obliger de plus en plus à la prévention sans prendre en compte l’incidence de la mesure : la baisse de la répression.

Y aurait-il deux hémisphères cérébraux sans inter connexion au sommet de la hiérarchie ?

Et pour couronner cette bipolarisation antagoniste, ces injonctions paradoxales, le père noël acossien dans sa hotte réfléchit à la mise en place d’un questionnaire de satisfaction suite à contrôle.

Bien que l’inspecteur demeure le seul être de chair comme interlocuteur de proximité en contact avec l’entreprise, sa venue n’est pas souhaitée tel un messie.

Et nul doute, qu’en fonction du montant présenté de l’ardoise, le ressenti de satisfaction soit inversement proportionnel.

Non messieurs, le corps de contrôle n’est pas composé de commerciaux apportant un service ! Il représente le glaive, et sanctionne la mauvaise application de la règle. Il n’a pas à adapter la règle à l’entreprise, si la règle est mauvaise, changez là !

Mais ne demandez pas au corps de contrôle de l’interpréter en fonction de l’environnement. Le contrôle est subit quelle qu’en soit sa forme.

On ne peut évaluer qu’une fonction de prestation de service, et la fonction contrôle n’en est pas une, si la courtoisie est de mise, l’application de la règle est un principe intangible.