La CNAM est mal à l’aise devant l’inflation des IJ dans le post COVID…. et a tendance cette année à muscler son action quitte à apposer des stéréotypes sur les prescripteurs d’IJ en fonction d’écritures statistiques : les tricheurs, les abusifs,…
C’est ainsi que sortis du chapeau sont apparus fin juin 2023, MSO et entretiens d’alerte. Pour faire « bonne mesure » la réalisation avant le 30/09 de ces entretiens d’alerte pour au moins 85% d’entre eux est inscrite au CPG des DRSM.
Ce processus consiste à prendre en compte une réalité complexe et à lui apposer une vision plate et simpliste et qui de ce fait ignore la réalité de l’exercice de terrain des médecins généralistes.
Que cette vision casse en quelques semaines le travail de fourmi des médecins conseils pour instaurer un climat de confiance à travers les EC IJ Cas Patients depuis deux années, est lourd de signification.
A deux titres :
• Le Directeur Général méconnaît le travail de son service médical.
• Le Directeur Général n’a aucun état d’âme à mettre le service médical et plus particulièrement le médecin conseil en discrédit et en difficulté.

Aucune direction régionale n’a visiblement été en mesure de lui expliquer à quel point ce projet pédagogique des EC IJ cas patients était prometteur en termes de maitrise des IJ.
Car la CO-GESTION des arrêts de travail dont on sait que le terme même est un irritatif pour certains directeurs régionaux, ça fonctionne. Mais peut être certains constats, parce qu’ils pointent du doigt l’efficience du Service Médical, dérangent-ils !
La démarche des entretiens d’alerte, MSO…est sinon intimidante, au demeurant culpabilisante.
Nous sommes confrontés lors de ces entretiens à des situations pour le moins déstabilisantes et qui génèrent un risque psycho social pour les médecins :
– Réception du professionnel de santé par un « tribunal » : trois confrères perplexes entourent la consœur, la quarantaine, en pleurs, proche du burn out et traumatisée par le discours de l’assurance maladie, ne comprenant pas ce que nous lui reprochons.
– Propos inquiétants de cette généraliste désabusée « qui assure un travail pas difficile » et s’il me reste du temps, alors peut-être, je rentrerai m’occuper de mes enfants »
– Ou de cet homme de 65 ans qui dévisse sa plaque ou ce collaborateur retraite qui arrête.
– Médecin suite à un entretien d’alerte, faisant part de son traumatisme et refusant à l’avenir tout contact autre qu’écrit afin de pouvoir conserver une trace écrite des échanges pour les communiquer, le cas échéant, à son syndicat ou à l’ordre des médecins.
La réalité statistique est hors sol.
Les syndicats de médecins l’ont bien compris en prônant haut et fort, avec l’appui du Conseil National de l’Ordre des Médecins, la MSAP en lieu et place de la MSO.
Déjà des bruits circulent sur le nombre de refus que devrait faire le service médical lors des MSAP pour être crédible…
Et comment être crédible quand les « ciblés » sont des champions de la ROSP ?
Selon le prisme, ils sont cancres ou vertueux !!!
Les plus déviants s’amusent de nos gesticulations, et pour les médecins conseils, c’est une perte de sens engendrant de véritables conflits de valeurs.
Le SNFOCOS alerte la Cnam.
Les médecins conseils ne seront pas la clé à molette de la Cnam. Nous avons une plus haute opinion de notre métier que celle de serrer ou desserrer les boulons.
Nous demanderons à l’employeur lors du prochain CSEC des explications sur cette ornière dans laquelle le service médical est entraîné à l’insu de son plein gré.
Le SNFOCOS au plus près de vos intérêts. Rejoignez-nous ! www.snfocos.org – snfocos@snfocos.fr – 2 rue de la Michodière 75002 Paris – 01 47 72 31 23

« Chaque salarié peut exercer son droit d’opposition à la réception de communications syndicales en suivant la procédure mise en ligne sur la communauté Liam Cnam Entreprise ».