Le 7 mai 2019, employeur et organisations syndicales se sont retrouvés une nouvelle fois pour négocier le projet de nouvelle classification. Le SNFOCOS était représenté par ses trois secrétaires nationaux en charge de l’encadrement, Jean-Philippe Bourel, Bruno Gasparini , Eric Gautron et du secrétaire de notre commission permanente professionnelle dédiée aux cadres, Christophe Rabot.

La réunion s’est ouverte, après les déclarations liminaires (voir celle du SNFOCOS ci-dessous), par des problèmes qui semblent n’être que de forme mais… il y a unanimité pour dénoncer le calendrier qui est irréaliste et dangereux au regard de l’importance d’un tel projet. De plus, nous ne découvrons le projet de l’employeur que par touches successives et il est impossible encore actuellement d’avoir une vue d’ensemble. Est-ce une volonté délibérée ?

Dernière révélation en date lors de cette réunion, la suppression de l’ancienneté telle que nous la connaissons aujourd’hui à savoir 2 points par an. L’employeur la remplace par des points de compétence de « rattrapage » qu’il nomme garantie. En clair si vous n’obtenez pas de points de compétence durant 3 ans vous aurez automatiquement 9 points de garantie la 4ème année.

L’autre problème de méthode n’est pas des moindres. C’est la notion de négociation. L’employeur déroule en effet son projet au fil des réunions sans prendre en compte à aucun moment les revendications des organisations syndicales.

Là où FO demande la revalorisation de l’ancienneté, l’employeur la supprime purement et simplement ! Cette mesure faisant de surcroit l’unanimité contre elle il est certain que l’employeur va devoir revoir son projet. Il n’est pas possible de continuer à avancer de cette manière. D’autant que cela remet en cause complètement son projet puisque celui-ci n’a pas les moyens nécessaires et se contente de les redistribuer de manière différente.

Mais le plus grave à ce stade n’est pas la manière dont veut se servir l’employeur de ses quelques moyens pour privilégier le mérite plutôt que la rémunération collective.

Le plus grave est que l’employeur ne se cache pas pour annoncer qu’il y aura des dégâts particulièrement chez les cadres. En effet, c’est la notation de l’emploi repère qui définira si celui-ci est classé dans la nouvelle grille chez les employés ou chez les cadres. Demain peu importe que vous soyez niveau 4, 5 ou 6 parce que vous êtes contrôleur ou délégué de l’assurance maladie ; demain après que votre emploi « repère » soit passé à la moulinette de la cotation UCANSS, tous les salariés de cet emploi seront classés A, B,C, D (employés), ou E, F, G, H (cadres). Et l’UCANSS n’annonce rien de bon pour les cadres qui sont sous la menace d’un véritable déclassement général.

Cet emploi étant défini conventionnellement vous y serez durablement « enfermés ». Ainsi, l’actuel niveau 4 qui pouvait espérer un parcours professionnel et une progression vers le niveau cadre ne l’atteindra jamais d’autant que lui aussi sera déclassé puisque l’UCANSS annonce son repositionnement à la lettre C de la grille des employés (le troisième et avant dernier niveau des employés).

Le projet de l’UCANSS n’est pas simplement mal ficelé, il est dangereux pour tous les cadres de l’institution. Et il nous faut patiemment attendre les autres réunions pour connaitre la cotation de l’UCANSS et le nombre de cadres sacrifiés !

Le SNFOCOS le dit à l’employeur depuis le début :

nous ne laisserons pas sacrifier l’encadrement.

A suivre la semaine prochaine un article expliquant les détails du projet de l’UCANSS mais le plus urgent était de vous alerter sur ce projet !

Eric GAUTRON, Secrétaire National en charge de la Communication et de la Syndicalisation, de l’Encadrement et de la Prévoyance