Monsieur le Directeur,

Au fil des RPN vous dévoilez un peu plus votre projet de classification et nous comprenons un peu plus quel funeste dessein se profile pour les salariés de notre institution et les cadres en particulier.

Il est temps pour nous de rappeler que nous sommes en négociation, ce qui signifie que les deux parties doivent s’écouter avant de trouver si possible une voie convergente.

Cependant, alors que nous avons demandé une amélioration du système de l’ancienneté en passant de 2 à 4 points par an avec un déplafonnement de 50 à 100 points, votre projet semble proposer la suppression pure et simple de l’ancienneté.

En effet page 12 de votre document vous donnez la définition du coefficient développé du salarié comme étant : le coefficient de base + les points de compétence + les points de garantie (nouveauté du dispositif) + les points acquis antérieurement.

Exit donc l’ancienneté qu’on peut penser être remplacée par cette nouvelle « garantie de points » qui sont à distinguer des points de compétence. Notre revendication sur une garantie de points est l’obligation conventionnelle qu’un salarié se voit attribuer un vrai pas de compétence au bout de 3 voire 4 ans.

Vous évoquez aussi la possibilité pour un organisme d’attribuer plus de 20% de mesures individuelles par an, nous vous demandons de préciser cette mesure et de la rendre comme actuellement obligatoire.

Vous concluez votre document en affirmant que le système de rémunération que vous proposez permet avec une RMPP inchangée l’attribution de mesures en plus grand nombre : il ne s’agit là que d’une redistribution des moyens à coût constant puisque votre proposition supprime l’ancienneté pour la redistribuer autrement ou encore la suppression de la prime de résultat des cadres de niveau 8 et 9 dont il n’est pas dit clairement quelle en sera l’utilisation (généralisation ?).

En outre se posent des questions sur les fusions des différentes grilles et des spécificités conventionnelles qui peuvent en découler. Par exemple, l’avenant conventionnel du 17 avril 1974 accorde aux informaticiens des avantages liés à leur métier comme la majoration des astreintes ou des heures supplémentaires, le régime des indemnités de transport et de repas, qu’en serait-il si leur grille de classification venait à disparaître ? Nous demandons le recensement de toutes les mesures existantes et leur maintien conventionnel.

Enfin nous vous le redisons et c’est une revendication majeure à prendre en considération de cette négociation : si ce projet de classification doit aller plus en avant il ne doit en aucun cas être le prétexte à un tassement hiérarchique et encore moins au déclassement des cadres, à fortiori lorsque l’on constate que la définition des emplois repères enferme durablement les salariés dans un niveau sans pouvoir évoluer vers le niveau supérieur.