(Liaisons sociales quotidien du 24 mars 2017)

Un actif sur trois est discriminé dans l’emploi

L’emploi est de loin le premier vecteur de discrimination dans la société, puisqu’il est cité par 23 % de la population générale, devant les relations de voisinages (8%), l’école ou l’université (8%) ou même lors des contrôles de police selon le 10ème baromètre du Défenseur des droits et de l’OIT publié le 23 mars. Dans la population active, 34 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été discriminées, au travail (29%) ou lors d’une recherche d’emploi (18,5 %).

L’âge et le sexe apparaissent comme les deux premiers critères de discrimination liés au travail (15%), suivis de l’origine ou de la couleur de peau (8%), du handicap ou de l’état de santé (6%) et des convictions religieuses (2%).

Chez les femmes, les discriminations liées au sexe sont quatre fois plus élevées que chez les hommes (24% contre 5,5%), et celles liées à l’âge sont également plus fortes (17% contre 14%). La grossesse et la maternité apparaissent comme le troisième motif de discrimination cité par les femmes (7%).

L’étude relève que ce sont les personnes au chômage qui sont le plus nombreuses à avoir été discriminées ces cinq dernières années (53%), devant les salariés du public (32%) et du privé (30%). Ceci s’explique notamment par le « profil spécifique de la population des chômeurs », où sont surreprésentées les personnes plus « exposées » aux discriminations : jeunes, personne en situation de handicap ou d’origine extra-européenne.

Voir ici la 10ème édition du baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi du Défenseur des droits et de l’OIT