L’informatique sur la sellette
Les difficultés liées aux fonctionnements très approximatifs des systèmes d’information génèrent un mécontentement croissant. De plus en plus d’assurés font part de leur indignation et menacent les équipes d’accueil dans les caisses et les agences.
Le Régime court à la catastrophe, il n’est plus crédible.
La lenteur, la complexité et les coûts des mises en production ne sont pas adaptés aux besoins opérationnels. Ce manque d’adéquation avec les attentes des utilisateurs se traduit par un accroissement des applications locales et le recours à des solutions de contournement.
Il faut noter aussi que l’indisponibilité récurrente des serveurs de messagerie ne contribue pas à mettre en place un climat de confiance.
ISU-SNV2 (calcul et recouvrement des cotisations)
La situation se dégrade dans le recouvrement des cotisations, des problèmes apparaissent sur les prélèvements, les appels des taxés d’office, les régularisations post radiations, etc…
Il est plus que temps que le RSI reprenne progressivement la main sur le pilotage de l’ISU assuré jusqu’à présent par l’ACOSS.
Le Régime doit obtenir des Pouvoirs publics une MOE dédiée, une chaîne SNV2 propre aux travailleurs indépendants, un budget et une informatique autonomes pour retrouver, à terme, toute son efficacité.
ASUR (calcul et versement des prestations de retraite)
L’état des fonctions décrites dans le référentiel du 04/02/2016 ne permet pas aux agents de remplir leurs missions dans des conditions de travail correctes. La preuve, sur 546 fonctionnalités :
206 sont opérationnelles,
162 opérationnelles avec anomalies, 79 avec contournement,
99 sont non opérationnelles.
CALI (outil de référence pour la relation assuré)
Ce 29 février 2016, CALI n’est pas au rendez-vous contrairement aux engagements pris suite au rapport Verdier-Bulteau.
SOLUTIONS MANUELLES
Des avis d’appel de cotisations sont adressés à des assurés radiés.
Un avis de crédit de plus de 2 milliards d’euros a été envoyé à un retraité.
En Février 2016, il est même devenu impossible de remédier aux dysfonctionnements de l’applicatif ASUR en effectuant des liquidations manuelles celles-ci étant bloquées pour l’ordonnancement et donc la mise en paiement. La régression de l’outil de travail augure des jours difficiles.
En Janvier 2017 ce ne sont pas que les travailleurs indépendants qui vont être pénalisés mais l’ensemble des dossiers avec l’arrivée de la LURA et une obligation légale de payer dans un délai de 4 mois les demandes de retraite complètes. Seule option de contournement, « les avances sur pensions » : à vos calculettes !
Les solutions manuelles imposées aux agents sont dangereuses. Une catastrophe n’est pas exclue.
Situation des agents du RSI
Les conditions de travail se sont dégradées et le stress est devenu quotidien. Mais les fiches de paye et les perspectives de carrière ont stagné ou régressé.
VALEUR DU POINT : Depuis 2006, le Régime n’a pas vu évoluer la valeur de son point de convention collective !
AVANCEMENTS CONVENTIONNELS : Même les sept points minimum – auxquels les agents peuvent prétendre tous les trois ans – ne sont pas attribués.
A TRAVAIL EGAL, SALAIRE EGAL : Les agents évalués à partir d’une même fiche d’activité pour les mêmes actions devraient avoir la même base de rémunération. Ce n’est pas toujours le cas.
EGALITE HOMMES-FEMMES : La proportion des femmes ‘’NON CADRES » est sans commune mesure avec celle des femmes ‘’CADRES », alors que le taux de féminisation représente près de 76 % des agents du Régime.
EMPLOIS A POURVOIR : Le mécanisme du GVT bloque les promotions internes.
Une GPEC plus dynamique est toujours attendue.
Le SNFOCOS CNRI sensibilise le Président QUEVILLON afin qu’il intervienne, au plus haut niveau s’il le faut, pour que les relations redeviennent apaisées dans les caisses et dans l’esprit des assurés