Que ce soit au niveau local ou national, les représentants du SNFOCOS alertent depuis des mois : la situation dans les CAF n’était déjà plus tenable depuis longtemps. La réforme inique de l’aide au logement, conjuguée à la crise sanitaire de surcroit, ajoute de la charge à la surcharge et au manque d’effectif.
Dans la branche famille, c’est la double peine :
- Les plus précaires sont mis en difficulté à répétition par les réformes injustes, par le manque de personnel, par la fermeture des accueils, par la numérisation croissante des services
- Le personnel subit les réformes, lesquelles les impactent en leur qualité d’allocataires (rappelons que la branche Famille connait les plus bas salaires) et de salariés de la branche (bugs à répétition, surcharge de travail…).
Ce que connait la branche famille, c’est ce que le personnel du pôle emploi connait depuis longtemps. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nos collègues des CAF, qu’ils soient dans les accueils, en production ou travailleurs sociaux, sont confrontés à la perte de sens, la souffrance du public, la hausse des incivilités…
Il y a tant à dire mais le silence de la CNAF est assourdissant. Qu’attend le DG de la CNAF pour agir auprès de la tutelle ? Certes, il a enfin reconnu cette situation (voir le courrier qu’il a adressé au personnel) mais cela ne suffit pas. Nous ne pouvons pas entendre que localement soient mises en place des formations à l’auto-défense (ce qui est pourtant le cas dans un organisme).
Le SNFOCOS soutient l’appel des CSE du réseau à un mouvement de mobilisation et est favorable à une action unitaire. Comme je l’ai fait hier en prélude de la RPN Aide aux aidants, j’appelle l’UCANSS et la CNAF à organiser avant l’été une INC pour traiter de la situation du personnel et que des solutions soient apportées sans délai.
Alain Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS