Selon un article d’« Alternatives économiques » publié le 27 janvier dernier, le projet de réforme des retraites est basé sur des projections ou scénarios démographiques et budgétaires choisies ou définies par le gouvernement de façon à noircir le tableau. Les recettes sont tronquées et les dépenses mises en relief : la réforme est indispensable pour éviter la fin des retraites par répartition…

On y comprend par exemple que le gouvernement non seulement ne renonce pas à réduire le coût du travail, mais en plus y rajoute le gel des salaires et la baisse des cotisations sociales et de la fiscalité des entreprises.

Ainsi, selon le journal, « la rémunération réelle des fonctionnaires baisserait de 11 % d’ici la fin du quinquennat ». « En analysant dans le détail les données transmises par le ministère de l’Economie au Conseil d’orientation des retraites (COR) en matière d’emploi public, les auteurs ont découvert qu’elles ont été construites en s’appuyant sur deux hypothèses : un gel total des emplois publics sur la période 2020-2070 et une dégradation massive de la rémunération réelle des agents sur la durée du quinquennat, faisant ainsi baisser les cotisations collectées et donc les recettes du système de retraite. »

 

Transposé aux salariés de la Sécurité sociale, le régime de gel des salaires sera donc le même.

Tout est induit dans le projet de réforme des retraites : gel des salaires pendant encore 4 ans après les 3,5% en octobre 2022 (soit 0,9 % d’augmentions annualisées) pour une inflation à 6% et une projection d’inflation de 4,5% en 2023.

La diversion est énorme, mais la supercherie est maintenant dévoilée : plus d’augmentation de salaires de programmée pour longtemps et maintien du non-remplacement de postes dans nos COG.

Défendre l’emploi, l’embauche et l’augmentation des salaires c’est défendre et pérenniser le système de retraite par répartition.

Juguler l’emploi et geler les embauches et les augmentations de salaires, c’est imposer des sacrifices et introduire une part de capitalisation dans nos projections de salaires différés.

Evitons la faillite nous dit le gouvernement. En voici la preuve et la retraite n’y est pour rien !

 

Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS