A l’occasion de la venue à Angers de la 1ère Ministre, Elisabeth Borne, du Ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, du DG de la Cnaf, Nicolas Grivel, et de la Présidente du CA de la Cnaf, Isabelle Sancerni, pour lancer la création du Service Public à la Petite Enfance (SPPE), le SNFOCOS a pu, avec les autres Organisations syndicales représentatives, échanger le 1 er juin avec le DG de la Cnaf dans les locaux de la Caf de Maine-et-Loire.
Nous avons noté le fait que la Présidente du Conseil départemental de Maine-et-Loire se soit vu confier, lors de cette clôture du Conseil National de la refondation, la mission d’évaluer les dispositifs de lutte contre les maltraitances dans les établissements accueillant de jeunes enfants alors que ces structures sont autorisées à recruter sans formation/diplôme qualifiant pour pallier « à l’urgence »…
Le premier axe de l’intervention du SNFOCOS a consisté à s’adresser à Monsieur Grivel en tant que Président du Comex.
Le SNFOCOS a rappelé, une nouvelle fois, ses revendications en matière salariale et d’augmentation de la valeur du point dans un contexte marqué par une inflation galopante et le combat sur la Réforme des retraites.
Le SNFOCOS a ainsi appuyé le constat désastreux de la situation des salariés de la Sécurité sociale : nombre de salariés font des choix parfois douloureux pour boucler leur fin de mois, de plus en plus ouvrent des droits à la PPA… la précarité s’installe de manière pérenne pour des salariés en charge du traitement de cette même précarité pour les allocataires …un comble !
Le SNFOCOS a réaffirmé que les Cadres étaient « sous-payés ». Ceux-ci sont les « victimes » du manque de reconnaissance salariale depuis plus d’une décennie, les oubliés des mesures salariales fléchées à un niveau tel que le tassement hiérarchique ajoute de la démotivation … tout cela en subissant, également, de plein fouet le contexte inflationniste actuel. La non prise en compte par la Tutelle de cette situation est insupportable, tout comme le fléchage récent, et en deçà, des mesures salariales dans la Sécurité sociale avec celle de la Fonction publique.
Le SNFOCOS a répété que le compte n’y était pas, et loin de là !
Nous ressentons une absence de reconnaissance salariale à hauteur du travail réalisé par les salariés de la Sécurité sociale, notamment avec l’incarnation de leur rôle d’amortisseur social tant mis en exergue lors de la « période Covid », et en écho avec les remerciements de la Tutelle, des Ministres, du DG de la Cnaf.
Cette absence de reconnaissance salariale se couple avec l’absence de reconnaissance, de plus en plus constatée, du statut de Cadre (managers, cadres fonctionnels, cadres experts, cadres managers de projets …)
Le SNFOCOS a réaffirmé qu’il ne se résout pas à arbitrer au sein d’enveloppes fermées et limitatives au point d’empêcher l’augmentation des salaires, la renégociation de nos trois classifications et l’augmentation du financement de l’employeur de 50 à 60% pour nos complémentaires santé.
Sur ce dossier des prochaines négociations « Classification » à venir, le SNFOCOS a redit le lien incontournable entre son éventuelle signature et une enveloppe budgétaire mise sur la table des négociations à la hauteur des enjeux (cf. Edito de la LM diffusée le jour cet entretien).
Le SNFOCOS a rappelé ses actions, avec la Section Fédérale FO, pour faire bénéficier du Ségur aux Travailleurs sociaux, et assimilés, de la branche (contre-signature en cours du courrier FEC FO-SNFOCOS envoyé pour obtenir réponse et réception d’une délégation).
Le 2ème axe de l’intervention du SNFOCOS a consisté à s’adresser à Monsieur Grivel en tant que DG de la Cnaf. Lors des INC Famille de la COG en cours, le SNFOCOS, par ses déclarations préalables notamment, a alerté la Cnaf sur la situation alarmante des salariés de la Branche, l’inadéquation des moyens humains et matériels avec les missions « Socle » et confiées au fil de l’eau, l’empilement des références règlementaires.
La défiance des salariés envers notre système d’information est intenable et ce n’est pas que le résultat de la Réforme des aides au logement. (« on fait du nouveau et on garde l’ancien »).
A la question du SNFOCOS sur le fléchage, ou non des quelques 400 ETP annoncés en plus en fin de prochaine COG, Nicolas Grivel a estimé ce nombre autour de 430 ETP, en CDI. Il a répondu au SNFOCOS que ce nombre excluait les recrutements réalisés et à venir au sein de l’Aripa (nouvelle vague de recrutement vers la cible de 208 ETP avec 51 comptables pour le CBU).
Le fléchage sur de nouvelles missions confiées lors de la prochaine COG (métiers du social ou de l’ingénierie/pilotage pour le Service public de la petite enfance, …) ou sur les incidences de la non- certification des comptes de la Branche famille justifiée par des défaillances en matière de Contrôle interne, une première depuis 2011 (métiers du Contrôle interne/supervision/contrôle avec accroissement de formalisme) ne peut pas encore être précisé ou infirmé.
Au cours des échanges sur la Réforme du paiement à la source, Nicolas Grivel a fait le constat que notre système actuel était « à bout de souffle » dans la manière dont on rend le service et que cela justifiait son changement.
Nicolas Grivel a également mis en avant les « méthodes Agile », dans la gestion de ce projet et de ceux à venir au sein de la DSI, devant permettre ne pas refaire les mêmes erreurs, il y a un enjeu d’amélioration de la qualité et en réponse à une question du SNFOCOS, le DG a précisé que les moyens affectés au SI seraient en hausse avec la nouvelle COG.
Sur ce point aussi, le SNFOCOS trouve un écho avec ses revendications et alertes restées sans prise en compte et nous sommes confortés dans notre volonté de les réitérer, pendant plus que 40mn, avant la signature prochaine de la COG.
Christophe Rabot, secrétaire national du SNFOCOS en charge de la Branche Famille