Voilà plus d’un an que nous alertons au SNFOCOS sur la déstabilisation structurelle du financement de notre régime de complémentaire santé dont la pérennité est menacée. Après une bonne décennie sans augmentation, la cotisation globale est toujours répartie à part égale malgré un déficit structurel estimé autour de 15 millions d’€ en 2023.
Les sommes considérables « économisées » sur une augmentation de valeur du point de 3% en moyenne sur les deux dernières années, alors que l’inflation constatée a été de 11%, permettraient cette nouvelle répartition de la cotisation et rendraient le régime immédiatement excédentaire.
C’est pourquoi le SNFOCOS a insisté pour la présence dans sa plateforme revendicative d’une valeur du point à la hauteur de l’inflation et pour la modification de proportionnalité du financement employeur de la cotisation globale à 60/40 en notre faveur.
L’employeur a tenté de nous ramener à la table des négociations avec pour seules propositions la hausse des cotisations et la baisse du niveau de couverture. Il aura fallu 3 mois de rupture de dialogue social puis une ouverture avec la négociation Capssa (notre prévoyance) qui accepte d’endosser et couvrir le déficit 2023 par mécanisme temporaire de mutualisation (solidarité financière) pour que le « dialogue » reprenne.
Ce soutien est nécessaire mais non suffisant : lors des deux prochaines RPN, le SNFOCOS continuera de réclamer une part patronale à 60%. Avant d’envisager, et, les augmentations de cotisation, et, la révision du panier de soins, l’employeur devra montrer qu’il est lui aussi favorable à la pérennité de la complémentaire santé pour les agents de la Sécurité sociale.
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS