Les organisations syndicales (OS) étaient conviées le 3 mai dernier à participer à une INC Maladie avec pour ordre du jour deux points : la feuille de route de transition écologique et le schéma directeur RH 2023/2027.

 M.Fatome, dès le préambule, a déclaré que la réunion du jour concernait l’INC Maladie et non les négociations salariales ou celles sur la classification en cours.

En ce qui concerne la suite des débats, nous avons eu droit à des exercices d’équilibriste contorsionniste où les OS devaient s’émerveiller des bénéfices de la feuille de route écologique présentant des objectifs ambitieux mais en décalage total avec la réalité de nos activités au quotidien.

En effet, quelle relation même abstraite peut-il y avoir entre l’action d’un manager et la volonté d’adapter notre système de santé aux conditions climatiques ? Comment réduire l’empreinte carbone dans notre quotidien professionnel mis à part par le télétravail ?  Comment agir sur les laboratoires pour re fabriquer sur notre sol des médicaments, mais en nombre ciblé car nous devons en réduire la consommation et avoir de justes prescriptions ?

Allons plus loin :  il faut aussi réduire l’empreinte carbone en réduisant les déplacements et contribuer ainsi à un axe du SDRH  2023/27 « agir ensemble pour promouvoir la transition écologique ». La solution a déjà été largement amorcée : réduction des déplacements par le télétravail et par les démarches numériques et le développement des télé services (qui au passage crée de l’empreinte carbone)

Est-ce qu’au nom de la transition écologique, nous devons accepter de fermer des caisses, supprimer des postes, favoriser les mutualisations qui bien au contraire génèrent des déplacements ? Aujourd’hui la réalité est bien différente et dégrade l’empreinte carbone sans parler de l’incohérence humaine générée. Pour exemple, nos collègues des DRSM convoquent des assurés d’un département vers un autre par manque de médecins conseils. En matière de déplacements inutiles on peut faire difficilement pire ! Peut-être qu’en recrutant les compétences là où elles sont nécessaires, on éviterait cette hérésie.

Second sujet à l’ODJ, abordé tardivement (midi pour une fin de réunion à 12h30), le SDRH présenté avec des volets en décalage total avec notre réalité et nos revendications.

Exemples issus du SDRH 2023/2027 :

  • Quand l’employeur dit « renforcer l’attractivité de nos métiers ; du recrutement à la fidélisation de nos talents », nous répondons : PAYEZ et rappelons que les salaires constituent le seul levier pour inverser les tendances aux démissions et les difficultés de recrutement.
  • « être un employeur responsable » : savez-vous Mesdames et Messieurs les Directeurs que des salaires indécents amènent les salariés vers la mal bouffe, le cloisonnement et l’absence de sorties culturelles , ce qui contribue au mal être alors même que vous mettez en avant des programmes de qualité de vie au travail ? Une réponse : PAYEZ le juste prix de notre travail en lien avec la réalité économique.

Le combat reste plus que jamais là où il nous a été demandé de le mener, soit pendant les RPN. Comptez sur le SNFOCOS, M.  FATOME, nous maintenons nos revendications et nous vous le ferons de nouveau savoir lors des prochaines RPN sur la classification car le compte n’y est pas du tout. La transition écologique oui, mais certainement pas sur le dos des salariés ni en les asphyxiant par des salaires indécents, ni par la suppression de postes ou la fermeture de caisses.