FO a rencontré Madame Combas-Richard et Dr Préaux le vendredi 28 juin 2024. L’occasion pour le SNFOCOS de réaffirmer ses attentes fortes de clarification et de modification de méthode.
Le discours de la Direction s’est voulu rassurant en rappelant que déjà 200 personnes ont été entendues.
Tous s’accordent à reconnaitre que l’état des lieux et les recommandations de changement du rapport IGAS sont partagés. La direction s’est hasardée à parler de premier consensus excepté sur la nécessité, d’activer le levier des rémunérations.
A ce stade, selon la direction toujours, certains scénarii sont « préférés » : plutôt le scénario 2 et 3 plutôt que les 1 et 4.
Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage !
La direction indique que la restitution des effectifs est un réel sujet qui s’est imposé à la CNAM : « on fait tout pour recruter mais le nombre de candidats a beaucoup chuté. Nous avons diversifié les profils médicaux avec beaucoup de pharmaciens y compris dans la filière management et travaillons sur la délégation des ISM ».
Nous pensons que la vraie problématique est l’abandon de l’ambition dans les COG de conserver les effectifs médicaux et de rendre les rémunérations à un niveau enfin attractif.
La CNAM reconnait l’inquiétude du personnel qui considère qu’il ne connait pas le scénario et qu’il faut aller vite en raison de la contrainte de restitution à la DSS en octobre prochain. C’est la raison pour laquelle la CNAM va finaliser le scénario en septembre pour lever les incertitudes. D’ici là, la loi qui permet d’obtenir la délégation des ISM sera promulguée.
Le SNFOCOS s’étonne de ces éléments de langage et de la volonté de la direction de se limiter à de la concertation. Des rapports IGAS, il y en a très régulièrement mais ils ne sont pas forcément suivis. Ce rapport était issu d’une commande d’un ancien ministre et il y en a eu 2 autres depuis. Au regard du contexte politique et institutionnel incertain (élections législatives), la commande à marche forcée entre juin et septembre est une véritable obstination.
Nous demandons à la CNAM de différer ses travaux et de s’inscrire dans un véritable dialogue social.
Nous sommes attachés au temps du dialogue constructif avec les temporalités nécessaires au regard des lourds impacts sur les organisations, les personnels, les partenaires, les professionnels de santé et les assurés.
Au lieu de cela, la CNAM joue l’effet « sidération » avec une annonce vécue brutalement, génératrice de RPS.
De plus, la CNAM n’a pas anticipé ni adapté le projet des classifications. Pour seul exemple parmi tant d’autres, la CNAM n’a pas souhaité faire évoluer les ISM du service médical qui vont rester au niveau 6E alors que le même métier dans les UGECAM va évoluer sur 3 niveaux.
De même, le projet de la direction met sous silence les métiers de managers et les fonctions support.
Il y a une obstination délétère à remettre ce rapport en septembre alors qu’Il n’y a aucun aspect du projet qui soit bien vécu par l’ensemble du personnel du service médical. Même le RSI n’a pas été traité comme cela !
Le SNFOCOS a rappelé que seul le dialogue social constructif et dans le temps garantit l’acceptabilité du projet. Au lieu de cela, la Cnam a fait le choix de la brutalité d’une courte concertation et recherche une résilience du personnel par effet de sidération.
Que ce soit sur la méthode ou les délais, nous ne sommes pas en phase avec ce qui est proposé.
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS