Une nouvelle RPN sur la négociation de la future classification s’est déroulée mardi 16 juillet, en présence d’une délégation SNFOCOS une nouvelle fois au complet.

C’est la première qui fait suite au cycle d’échanges qui ont eu lieu dans les groupes de travail portant sur les emplois repères.

Force est de constater que comme nous le disons depuis le début le montant proposé est largement insuffisant pour envisager une refonte pour aboutir à une nouvelle classification permettant la juste reconnaissance du travail réalisé dans les différents organismes.

Nous le rappelons, les trois enjeux majeurs identifiés par l’employeur, sont l’« attractivité », la « fidélisation » et l’ « adaptabilité ».

Tout cela dans une enveloppe prédéfinie et une RMPP toujours contraignante.

En résumé, plutôt que d’une nouvelle classification ambitieuse, porteuse de sens pour les 140 000 salariés, nous en somme, à ce stade, à un saupoudrage de mesures.

Saluons tout d’abord les avancées :

  • Aucun déclassement, notamment de Cadres

Le SNFOCOS en avait fait une ligne rouge et ce qu’une organisation syndicale avait trouvé « normal » dans une précédente négociation avait entrainé de notre part l’activation du droit d’opposition.

  • Le maintien des 4 grilles

Là encore, une organisation syndicale prônait l’unicité d’une grille, limitant ainsi la reconnaissance de certains métiers spécifiques.

  • La création de deux niveaux supplémentaires 4B et 5C

Le niveau 4B était déjà dans la grille proposée dans la précédente négociation en 2019 (revendication FO)

Le niveau 5C répond, pour l’Employeur, à la réponse aux problématiques de hiérarchisation et de spécificités des salariés positionnés après le niveau 5B

  • L’ajustement du niveau 1 légèrement au-dessus du SMIC

Les discussions sur la revalorisation des grilles au regard des évolutions du SMIC se poursuivent.

  • Le relèvement des coefficients de base

Cela va entrainer mécaniquement l’augmentation des primes associées ; cela concerne 39 000 salariés pour les primes de fonction et 8 000 pour les primes de résultat.

  • Le déroulé de carrière sur plusieurs niveaux sans changer de métier

Une grande majorité des métiers repérés, environ 3/4 des salariés, peuvent se dérouler sur deux niveaux et d’autres sur trois, sans que nous ayons trouvé une logique à cela. Le SNFOCOS reste également vigilant sur la réalité de pouvoir atteindre le dernier niveau de qualification au regard de la grille d’évaluation proposée.

  • Nouvelles évolutions possibles vers des niveaux supérieurs pour
    • Managers opérationnels : vers le niveau 7
    • Gestionnaires Conseil : vers le niveau 4B
    • Chargés d’intervention sociale : vers le niveau 6
    • Contrôleurs CAF : vers le niveau 6
    • Inspecteurs du recouvrement : vers le niveau 8

 

  • Des repositionnements dès la transposition à un niveau supérieur :
  • Délégué AM : de 4a au 4b
  • Référents techniques : de 4a au 4b
  • Contrôleur recouvrement : de 5a au 5b
  • Gestionnaire IML : de IB à IIB
  • Manager opérationnel : de 5a à 5c

 

  • La transposition du SEGURpour les bénéficiaires en points pérenne reste à être confirmée par l’Employeur.

Le SNFOCOS maintien sa revendication pour les « oubliés du Ségur ».

 

La ligne d’arrivée approche à grands pas (une première proposition de texte devrait être proposé début septembre) et le SNFOCOS tiendra son cap jusqu’au bout de cette négociation.

Sa revendication reste intacte : les salariés doivent avoir les premiers bénéfices de la nouvelle Classification sur leur BS de décembre.

Concernant les effets du rebasage déterminé par l’évaluation managériale de la cotation des critères opposables de classement des emplois, ceux-ci devraient pouvoir se réaliser d’ici les EAEA 2025.

Concernant la fongibilité, qui reste un point dur en l’état actuel de la négociation, ou comment reprendre d’une main ce que vous donnez de l’autre…

« Tous les coefficients de base vont être revalorisés. Vous allez donc gagner plus.

Bah non ! »

Bienvenue dans le monde de la fongibilité où les points supplémentaires mis sur le coefficient de base vous sont enlevés de vos points d’expérience. Ainsi, si le total des points qui permettent le calcul de votre salaire est supérieur au nouveau coefficient de base, des points vous sont enlevés afin qu’au final, la somme soit… nulle.

Seul un salarié sur trois aura un gain.

Le SNFOCOS reste contre ce principe de fongibilité et en tout état de cause nous resterons  vigilants  sur le fait que la nouvelle Classification profite à tous.

Le SNFOCOS porte également la revendication pour la création d’un niveau 10.

Nous sommes, là aussi, la seule délégation syndicale à défendre cette demande qui vise à permettre aux niveau 9 actuels, qui ont 22 ans d’ancienneté en moyenne, de pouvoir avoir, eux aussi, un parcours professionnel sur les 20 ans qu’ils leur restent avant la retraite…

Le positionnement de « Cadre stratégique » sur les niveaux 8-9-10 y répondrait.

Et non, les 5000 niveaux 8 et 9 de l’Institution n’ont pas pour seule ambition de passer CAPDIR pour rejoindre la cohorte des 2000 agents de direction.

De plus le refus actuel du Comex impose à l’Employeur de positionner dans un même niveau de qualification les managers stratégiques et d’autres métiers : Inspecteurs de Recouvrement, managers opérationnels, experts et autres métiers non repérés.

La création d’un niveau 10, qui ne consomme pas l’enveloppe Classification, clarifierait le positionnement de ces salariés sur la grille.

Cela permettrait également de pouvoir repositionner certains directeurs d’Etablissements qui sont sur la grille des Employés et Cadres à un niveau plus en lien avec leurs responsabilités.

Nous avons eu les premiers éléments d’explication concernant la méthode envisagée pour la transposition de la nouvelle classification.

Comme nous l’avons indiqué, il n’y aura aucun déclassement.

Les évolutions possibles sur les métiers repères seront alors envisagées sur 2025.

Ce sujet doit encore être approfondi lors des prochaines réunions de négociation, ainsi que la définition retenue concernant le statut de Cadres.

La délégation du SNFOCOS restera exigeante dans ces négociations Classification.

 La délégation du SNFOCOS : Bruno Gasparini, Christophe Rabot,

Jean-Christophe Balsan et Sabine Vavasseur