Après la signature de la classification Employés et Cadres par la CFDT et le droit d’opposition de la CGT, la position de la raison est assumée par le Snfocos : pas assez de bénéficiaires et de refonte pour signer, mais assez pour ne pas s’opposer. La classification devrait s’appliquer mi-décembre : pour une part, les 3 points pour tous sur la paye de janvier 2025 rétroactifs au 01/01/2024 si présent à l’effectif, et d’autre part, les revalorisations des coefficients globaux après déduction de la fongibilité pour 39% du personnel et le repositionnement à un niveau supérieur pour 10% du personnel, à l’horizon de juin 2025.
Une position pragmatique qui pour autant ne soulèvera pas la liesse populaire. C’est pourquoi nous retournons à nos travaux revendicatifs pour « finir le job » dès la clause de revoyure de 2027.
Si nous saluons l’effort de repérage de deux métiers sur trois dans un référentiel national et la définition d’un parcours sur deux ou trois niveaux (sauf pour les établissements !) inscrits dans les annexes de l’accord, va se poser la question de la transposition organisme par organisme.
C’est là que les déconvenues et les désillusions vont frapper les employés et cadres qui fondent un espoir du coup démesuré sur la nouvelle Classif, bien aidés par les syndicats mêlant la réévaluation des grilles de métier avec le pouvoir d’achat, ce dernier point relevant en réalité de la revendication de la valeur du point.
Que vont faire les directions locales avec la pesée des emplois basée certes sur le cadrage national de la classification, mais se heurtant au mur du budget limitatif et du plafond de la RMPP ?
Que vont faire les salariés éligibles à l’examen du repérage pondéré à un repositionnement à un niveau supérieur alors que seulement 10% du personnel passera budgétairement ?
La plus belle classification du monde ne peut donner que ce qu’elle a … c’est-à-dire insuffisamment.