Dans les familles des transformations, il y a celles qui passent en douceur et qui associent toutes les parties prenantes, et puis il y a celle du Service du contrôle médical.

Attendu et reposant sur un état des lieux largement partagé, le projet de transformation est sur le fond nécessaire de l’avis de beaucoup de fédérations.

Le SNFOCOS aurait pu s’associer très en amont à un projet à l’écoute et incluant les dimensions rémunérations, ressources et organisationnelles. Le défaut de beaucoup est de considérer qu’une OSN peut s’exprimer sur les impacts postérieurs à la mise en œuvre, ce qui est le cas de la Cnam dans ce projet.

L’impression est désagréable : annoncé avec empressement, l’effet est sidérant et stigmatise le personnel qui oscille entre la colère et la déception.

La confiance s’en est allée au galop. Elle ne reviendra qu’en marchant, ou pas ?

Du retour des élus du CSE-C à la suite de l’audit, il ressort certains signaux assez alarmants :

  • Sur les 70% ayant répondu, un sur deux déclare vivre une situation de stress et de fatigue ;
  • Deux sur trois s’estiment anxieux et un sur trois pessimiste et n’adhérent pas ;
  • Deux manageurs sur trois (coordinateurs du changement) ont perdu la confiance en la direction national ;
  • Un salarié sur cinq se sent trahi.

Et pourtant, la consultation continue, avec il est vrai certaines avancées, mais l’économie générale du projet reste proche et l’accompagnement d’un personnel « fâché » ne transparait pas suffisamment.

Il n’est pas trop tard pour bien faire ou défaire plus exactement.

Le SNFOCOS peut par construction accompagner la transformation, mais dans le cas présent, il reste sans concession sur les risques encourus par le personnel.

La Cnam doit revoir fondamentalement sa copie avec plus de considération du personnel et des autres parties prenantes. Faute de quoi, un déploiement à marche forcée va très rapidement se transformer en RPS.