En 2024, le jour de l’égalité salariale est tombé le 8/11/2024. Cette date symbolique marque le moment où les femmes commencent à travailler gratuitement par rapport aux hommes en raison de l’écart de salaire moyen de 14% entre les genres. En 2014, ce jour tombait 24h plutôt. A ce rythme, l’écart sera comblé dans 500 ans.

Rien d’étonnant que les pensions de retraites soient inégalitaires si l’on rajoute à cela l’impact du temps partiel subi et les carrières « hachées » touchant plus spécifiquement les femmes.

C’est ce double constat qui nous éloigne de la solution de la CFDT, se revendiquant féministe, de Retraite à points, projet que certains seront prêts à exhumer lors du « conclave sans fumée blanche » qui va être proposé à la réflexion des partenaires sociaux.

Dans nos branches de « sécu », les inégalités salariales sont moins prégnantes mais sont bien réelles. Une dimension tout aussi inégalitaire est sortie des radars : le « tunnel du soir », ces heures tardives de travail, pénalise particulièrement les femmes, qui doivent souvent gérer en parallèle les tâches du domicile et les soins aux enfants. Cette surcharge crée une inégalité flagrante, qui crée une seconde zone grise difficilement compatible avec une vie professionnelle épanouie et entreprenante.

Pour les cadres, le manque de flexibilité et l’insuffisance de mesures de soutien pour équilibrer vie professionnelle et vie personnelle montrent une absence de volonté réelle d’inclusion. Ignorer ces aspects revient à perpétuer un environnement de travail injuste et déséquilibré.

Il est crucial que les employeurs reconnaissent ces défis et agissent de manière proactive. En ne le faisant pas, ils entravent non seulement la progression professionnelle des femmes mais aussi l’innovation et la diversité qui sont vitales pour une entreprise prospère.

La vague « Elon-Trump » de masculinité inappropriée ne doit pas décomplexer l’Europe et nos institutions…

Bruno Gasparini, SG du SNFOCOS