Alors que la négociation salariale 2024 a seulement été ouverte mais jamais reprise et que la négociation 2025 ne sera ouverte qu’en mars prochain (avec la reprise de la négociation 2024), le personnel demeure en attente forte d’un geste financier de la part de l’employeur et de l’Etat.

Certes, le Gouvernement fait état quotidiennement dans les médias de la situation critique du budget et de l’économie, mais le personnel de la Sécurité sociale doit-il en payer le prix en période de crise comme en période de prospérité ? Car le problème est bien là : quand nous n’étions pas en crise, l’employeur nous opposait un niveau d’inflation trop faible. Quand l’inflation a été forte, il nous a opposé un manque de budget. Et désormais, allons-nous nous voir opposer la crise budgétaire ?

Pour le SNFOCOS, ce serait irresponsable, indéfendable et incompréhensible !

Irresponsable car le personnel n’en peut plus d’attendre et que l’objectif de fidélisation est intenable sans perspective salariale pour les salariés.

Indéfendable et incompréhensible car les salariés de droit privé de France Travail viennent d’obtenir une augmentation générale de 1,75% au 1er janvier 2025. Comment expliquer à nos collègues que France Travail bénéficie d’une augmentation, même modeste, alors que nous en serions privés ?

Il est urgent que les employeurs fassent pression sur le COMEX et la tutelle pour qu’une enveloppe soit dégagée pour 2024 et pour 2025 afin de reconnaître l’investissement du personnel, mais surtout compenser les effets délétères de l’inflation sur le pouvoir d’achat d’une (trop) grande partie du personnel des organismes de la Sécurité sociale. En cette année d’anniversaire, un vrai coup de pouce en matière de pouvoir d’achat ne serait pas un luxe si la tutelle ambitionne toujours d’attirer et de fidéliser des salariés au sein de l’Institution.

Chafik El Aougri pour le SNFOCOS