Fin janvier 2025, l’UCANSS a diffusé le programme de négociations annuel. Dans ce programme, 3 réunions étaient inscrites pour négocier un accord d’accompagnement du personnel du SCM dans le cadre de son transfert aux CPAM/CGSS/CCSS. D’aucuns pouvaient penser que d’autres réunions allaient être programmées par la suite compte tenu de l’importance du projet et du volume de salariés concernés (plus de 7000 rappelons-le). La première réunion semble avoir infirmé cet espoir et confirmé l’empressement de la CNAM à vouloir liquider le SCM.

Comme nous l’avons dit en réunion, comment imaginer qu’en 6h de temps (soit le temps restant sur les 2 prochaines réunions) nous puissions négocier un accord ad’ hoc qui satisfasse l’ensemble des parties ? Car oui, il s’agit de négocier un accord ad’ hoc puisqu’il nous a bien été confirmé que l’accord sur l’évolution des réseaux ne trouve pas à s’appliquer, notamment car les praticiens conseils en sont exclus.

Les organisations syndicales ont été unanimes : la CNAM doit desserrer le planning et laisser le temps aux organisations syndicales le temps de négocier d’une part l’accord de transition directement avec elle et d’autre part l’accord d’accompagnement sous l’égide de l’UCANSS. Cette revendication unanime va dans le sens de ce que l’intersyndicale reproche depuis plusieurs semaines à la CNAM, à savoir le manque de loyauté de la CNAM.

En l’état, les remontées du terrain témoignent d’une chose : ce transfert inquiète aussi bien le personnel du SCM que le personnel des CPAM. Pourtant, la Directrice de l’UCANSS a bien pris le soin de rappeler que la négociation menée sous l’égide de l’UCANSS vise à apporter des garanties et rassurer le personnel sur les conditions dans lesquelles le transfert se fera. Et d’ajouter toutefois qu’elle souhaite se mettre en capacité d’aboutir à un accord qui trouve à s’appliquer dans le calendrier présenté par la CNAM avec une première vague le 1er juin 2025, ajoutant ne pas être compétente pour desserrer le calendrier.

Le SNFOCOS le réitère : la CNAM doit desserrer son planning et laisser la place au dialogue social. Le PLFSS lui-même n’enjoint pas d’agir dans l’urgence, alors pourquoi la CNAM veut-elle aller aussi vite et rester sourde aux revendications légitimes de l’intersyndicale ? Nous resterons revendicatifs et pousserons pour que le personnel bénéficie des meilleures garanties possibles.

M. Chafik EL AOUGRI pour le SNFOCS