Le rapport de la Cour des comptes souligne que le système de retraite, excédentaire en 2023, deviendra déficitaire en 2025 de 6,6 milliards d’euros et pourrait atteindre 30 milliards d’euros en 2045.
Un sondage cette semaine révèle un rejet des Français de certaines réformes : 78 % s’opposent à la sous-indexation des pensions de retraite, 65 % refusent le report de l’âge légal de départ à la retraite, et 63 % rejettent l’augmentation des cotisations prélevées sur les actifs. 55 % pensent nécessaire un étage de retraite supplémentaire comme les accords de branches de 2020 à la BPCE ou au régime agricole (dont la MSA) relatifs au régime de retraite supplémentaire obligatoire cofinancé par l’employeur et le salarié. Un sujet qui intéresserait tous les salariés et notamment les cadres, les agents de direction et les praticiens.
Si le SNFOCOS n’exclut pas définitivement la possibilité d’un 3e étage de Retraite cofinancé équitablement par l’employeur, la priorité est bien de sauver l’essentiel, la Retraite par répartition.
Plutôt que de travailler plus longtemps, travaillons mieux tout le long de la carrière en traitant des questions de :
- Employabilité des plus de 55 ans. Seulement 68% d’entre eux sont en emploi. 1 sur 2 n’est plus en emploi et ne cotise plus au moment de partir à la Retraite
- Carrières « hachées » à temps partiel, essentiellement des femmes
- Inégalité salariale F/H, les femmes cotisent avec un salaire 20% inférieur aux hommes
- Jeunes diplômés ou non sans emploi
- Personnes en situation de désinsertion professionnelle (maladie, pénibilité) ou de handicap ?
Sortons des réponses paramétriques et du rallongement de l’âge de départ. Engageons des réformes de structures macroéconomiques qui s’intéressent à la croissance, la productivité et la démographie et à l’emploi de tous : c’est cela le plein emploi ; pas l’emploi des précaires avec une armée de réserve désœuvrée qui garantit des bas salaires exonérés de charges patronales (cotisations ou salaires différés, disons-nous).