La Cour des comptes brandit le spectre d’une « crise de liquidité » pour la sécurité sociale, comme si la Sécu était une banque en faillite. Mais derrière ce discours alarmiste, c’est bien une impasse politique qui se dessine : refuser de modifier les sources de financements en les réduisant, tout en exigeant toujours plus d’économies. Résultat ? Un système de santé à bout de souffle, des hôpitaux sous-financés et des soignants épuisés.
Le SNFOCOS revendique :
- Un financement durable et adapté : une hausse progressive de la CSG plutôt qu’un rationnement des soins ou la mise en place d’une TVA sociale ;
- L’arrêt des politiques d’austérité imposées au système de santé dans le cadre de la seule maîtrise budgétaire, vision court terme qui ne mise pas assez sur la prévention en santé publique ou sur une politique d’investissement pluriannuelle ;
- Une vérité sur les comptes sociaux : non, la Sécu n’est pas en faillite, mais elle souffre d’un manque de recettes aggravé par une croissance économique insuffisante.
Le vrai problème n’est pas une prétendue « crise de liquidité », mais une politique qui refuse de renforcer les ressources durables de la sécurité sociale.
Tant que l’État s’accrochera au dogme du « ras-le-bol fiscal » sans agir sur la stagnation du PIB, le système de santé restera sous tension. Il est temps d’assumer que la santé publique nécessite des moyens et que seul un financement juste peut garantir son avenir !
Bruno Gasparini, Secrétaire Général