La réunion de négociation du 4 septembre à l’UCANSS a confirmé ce que nous redoutions : la « mise en conformité technique » annoncée par l’UCANSS n’est qu’un toilettage réglementaire, bien loin des réponses attendues par les praticiens-conseils face aux bouleversements de la transformation en cours. Nous nous sommes interrogés  sur l’absence de mise de conformité de ce texte avec le décret 2025-599 du 30/06/2025 notamment sur le libellé des emplois.

À moins d’un mois de la bascule, les inquiétudes restent nombreuses : flou sur la gestion des carrières, incertitudes sur la transmission des données (ancienneté, CET, congés), incertitude sur l’organisation de la formation, sans oublier les interrogations sur la complémentaire santé et les modalités pratiques du transfert. Beaucoup de collègues ignorent encore ce que deviendra concrètement leur poste au 1er octobre : une situation inacceptable, source d’anxiété et de perte de confiance.

Le sujet de l’entraide illustre bien ces tensions : présentée comme un outil de souplesse, elle se transforme en contrainte, avec des pratiques différentes selon les DRSM et les CPAM, au détriment des conditions de travail et du recrutement. Nous rejoignons ici la position du syndicat général  : ce n’est pas aux praticiens-conseils de pallier les carences de politique RH par des déplacements incessants, mais à l’employeur de mettre en place une stratégie de recrutement digne de ce nom.

Pour l’UCANSS ce sujet est prématuré et pourrait faire l’objet d’une deuxième vague de concertation en 2026.

Autre point crucial : l’entretien d’évaluation. L’UCANSS refuse toute évolution de la convention qui prévoit que l’entretien est effectué avec « son supérieur hiérarchique direct » et maintient l’idée qu’un praticien-conseil puisse être évalué par un administratif. C’est inacceptable. Nous rappelons que l’indépendance professionnelle des médecins est garantie par les textes et que, par conséquent nous souhaitons que soit précisé :

Que l’évaluation d’un praticien conseil niveau A doit impérativement être conduite par un praticien conseil.

Que les niveaux B, C, D  doivent bénéficier d’une double évaluation  administrative et médicale .

Ceci est pour le SNFOCOS un point dur de négociation , c’est une condition de respect de notre statut et de nos responsabilités. Nous rappelons qu’à la MSA, exemple cité de nombreuses fois par notre directeur général pour appuyer le projet de transformation , sauf erreur de notre part c’est un médecin conseil chef de service qui évalue les praticiens conseils.

Nous avons insisté tous syndicats confondus pour que soit rajouté pour l’attribution des points avis ou proposition de la direction médicale . Un consensus pourrait se dégager sur le mot concertation. Cela interroge sur le rôle du futur directeur médical présenté au départ par la CNAM comme ayant un statut proche de l’agent comptable.

Face à ces constats, nous appelons à une vigilance accrue dans la période qui s’ouvre. Les collègues doivent être attentifs à leurs droits, et ne pas hésiter à nous saisir en cas de situation anormale.

La transformation engagée est brutale. Elle ne peut se faire ni au détriment de l’indépendance professionnelle des praticiens-conseils, ni en fragilisant leurs conditions de travail.

Plus que jamais, nous restons mobilisés pour défendre ces principes.

Vos représentants SNFOCOS