Combien de réorganisations imposées sans concertation, de coupes budgétaires, rebaptisées en « rationalisation », ou de transformations numériques précipitées devrons-nous subir avant de dire « ouf » ?

Les managers et cadres dirigeants de nos organismes sociaux sont que trop des variables d’ajustement que l’on traite comme des exécutants corvéables, sommés d’appliquer des directives venues d’en haut sans avoir la possibilité d’évaluer les conditions de réussites locales.

La réalité du terrain : les cadres croulent sous les injonctions contradictoires : digitalisez, mais maintenez l’humain ; innovez, mais réduisez les coûts ; responsabilisez vos équipes, mais appliquez des process fixes. Cette schizophrénie organisationnelle nous épuise et discrédite notre autorité managériale auprès de nos collègues de travail.

Et que dire de la reconnaissance financière ? Alors que nos tutelles refusent obstinément de revaloriser la valeur du point, alors que les nouvelles classifications des emplois ne répondent qu’en partie (minime) aux besoins, on nous demande toujours plus. Pendant ce temps, les enveloppes budgétaires se réduisent, les RMPP se contractent, mais les exigences de performance demeurent.

Comment peut-on piloter des transitions majeures – climatiques, numériques, organisationnelles – quand on nous retire les conditions indispensables à leur réussite ?

Les cadres dirigeants et managers de la Sécurité sociale doivent exiger ce qui devrait être une évidence : le droit de participer réellement aux décisions qui impactent leur travail et celui de leurs équipes. Pas des pseudo-consultations, mais un dialogue structuré sur la qualité du travail, une reconnaissance de notre expertise terrain.

Le SNFOCOS porte ce niveau d’exigence avec détermination. Nous refusons la fatalité d’un management par l’épuisement et la dévalorisation. Nous exigeons que les agents de direction, praticiens conseils, pharmaciens conseils et cadres soient reconnus comme ce qu’ils sont : les piliers indispensables d’un service public d’excellence.

Les réformes qui s’annoncent ne passeront pas sans nous. La Sécurité sociale mérite des cadres respectés et écoutés.

L’heure n’est plus aux complaintes, mais à l’action collective. Rejoignez le SNFOCOS, premier syndicat des cadres de la Sécurité sociale.