1.Un climat social profondément dégradé
L’ensemble des organisations syndicales présentes a exprimé un constat unanime : le climat social post-classification demeure extrêmement tendu. La nouvelle classification est largement vécue comme une mascarade, marquée par des promesses de parcours non tenues et une perte totale de confiance.
Le recours aux heures supplémentaires obligatoires, devenu courant dans plusieurs organismes, illustre la dégradation des conditions de travail. Les réformes en cours ajoutent par ailleurs une complexité supplémentaire au travail des agents. Un ras-le-bol général a été exprimé, notamment par les contrôleurs, les travailleurs sociaux, mais aussi par d’autres catégories qui se mobilisent progressivement
2. Alertes portées par le SNFOCOS
À l’occasion de cette INC, le SNFOCOS a souhaité attirer l’attention de la direction sur plusieurs enjeux majeurs :
a. Difficultés liées à la classification
- Repositionnements vécus comme injustes.
- Parcours professionnels annoncés mais non tenus, notamment pour les travailleurs sociaux, contrôleurs 5B/5C/6, et pour les agents relevant des mesures Ségur dans les UGECAM.
- Sentiment d’incompréhension généralisé et perte de sens.
b. Dégradation du dialogue social
- Dialogue social jugé déloyal, illustré par les dossiers « tickets restaurant » ou « rétrocessions ».
- Dialogue qualifié par plusieurs organisations de « sans impact » voire de « pas de dialogue mais des impacts ».
- Tensions dans de nombreux organismes, reflet d’un niveau national également dégradé.
c. Risques sur l’engagement et l’attractivité
Ces dysfonctionnements fragilisent :
- la motivation des agents,
- l’engagement des équipes,
- et l’attractivité globale de notre branche.
Nous avons rappelé qu’entre la Cnaf et les caisses, nous sommes passés d’un « contrat de confiance » à un « contrat de méfiance », avec un risque réel de démotivation durable, notamment chez les cadres expérimentés.
- Points abordés en séance
a. Réformes nationales et position du gouvernement
- Réforme des ARS / décentralisation : annonces gouvernementales contradictoires sur la répartition des compétences entre État et départements.
- Allocation de solidarité : une réflexion est en cours sur une prestation unique ou l’unification de plusieurs prestations, dans une logique de simplification. Sujet à suivre dans une prochaine INC.
b. Classification
- Repositionnement et perspectives de carrière : plusieurs catégories (TS, contrôleurs 5B/5C/6, SEGUR, UGECAM) concernées.
- Engagement de la direction de transmettre les demandes aux ministères.
- Aucune perspective à ce stade sur une revalorisation catégorielle compte tenu du contexte budgétaire.
c. NAO 2025
- Incertitude totale sur une éventuelle négociation salariale du 16 décembre.
- Réponses du président du COMEX
- Contexte financier : les incertitudes parlementaires n’offrent « aucune perspective favorable » aux revendications salariales.
- ARS : aucune information précise communiquée.
- Ségur : le dossier n’est pas réouvert.
- Classification : la transposition étant terminée, les bilans seront traités localement ; aucune évolution nationale prévue.
- Conclusion
Au lieu d’ouvrir un vrai dialogue sur nos revendications—conditions de travail, salaires, perspectives, le DG nous noie dans des considérations techniques qui éludent l’essentiel.
À ce jour, il n’existe aucune vision d’avenir pour les salariés de la branche Famille. Ni sur les parcours professionnels, ni sur les rémunérations, ni sur l’organisation future.
Les sujets structurants ceux qui fâchent restent évités. Le dialogue social est défaillant, tant au niveau local que national.
Nous avons une nouvelle fois alerté la direction : sans changement rapide et réel, la branche court le risque d’une démobilisation massive, notamment des agents expérimentés, dont beaucoup n’entrevoient désormais d’autre perspective que quitter nos organismes dès qu’ils le pourront.
La délégation du SNFOCOS