Comme son nom l’indique, le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) permet aux salariés de se constituer une épargne dont les sommes seront débloquées à la retraite (avant dans quelques cas très particuliers).
Mis à part quelques avantages fiscaux, son principal intérêt réside dans le principe d’abondement c’est à dire que l’employeur peut contribuer par des versements numéraires à votre épargne.
Par exemple si vous décidez de verser chaque mois 100€ sur votre PERCO et que l’accord négocié entre les syndicats et l’employeur indique que ce dernier abonde à hauteur de 150%, votre versement mensuel sera de 250€. Bien entendu il existe des plafonds.
A noter aussi que si vous disposez d’un CET (Compte Epargne Temps) vous pourrez monétiser jusqu’à 10 jours sur votre PERCO.
Ces conditions étant à négocier avec les partenaires sociaux (Le SNFOCOS a fait partie des syndicats réclamant cette négociation), et ceci étant imposé par la loi, l’UCANSS a donc convoqué les organisations syndicales.
Contre toute attente, quand on connaît la politique salariale contrainte par la lettre de cadrage ministérielle, l’UCANSS indique qu’elle est prête à étudier les conditions d’un abondement de l’employeur sur les PERCO des salariés de la Sécurité sociale.
C’est une bonne nouvelle pour démarrer la négociation mais il faudra attendre les autres séances pour se féliciter de la hauteur de cet abondement, l’employeur restant très prudent sur sa capacité financière.
Nous en saurons plus lors de la séance programmée le 4 juillet.
La position du SNFOCOS sur ce sujet est claire. Le PERCO ou tout autre système d’épargne retraite ne nous a pas fait devenir des partisans du système par capitalisation.
Nous restons avec Force Ouvrière les défenseurs farouches du système par répartition pour garantir nos retraites fondées comme toute la Sécurité sociale sur la solidarité financée par la cotisation salariale et patronale.
Mais si, au vue de l’austérité imposée par les pouvoirs publics, notre employeur nous propose quelques marges de manœuvres pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés de la Sécurité sociale, nous irons jusqu’au bout de cette négociation.
Eric GAUTRON, Secrétaire national en charge de la communication et la syndicalisation