Un collègue Directeur, régulièrement nommé par le Directeur Général de la CNAMTS en début d’année 2017, vient de vivre des faits d’une violence sans précédent.
Ainsi le 14 mars 2018, alors qu’il se trouve à son bureau, deux des vice-présidents sont chargés par Monsieur REVEL de lui remettre en main propre contre décharge, une lettre dont la teneur suit :
« Monsieur,
Des faits potentiellement graves ont été portés à notre connaissance vous concernant.
Une enquête va être initiée pour déterminer la nature exacte de ces faits et leur degré de gravité.
Dans ce cadre, nous vous informons que nous avons décidé de vous dispenser d’activité dès réception de ce courrier, tout en maintenant votre rémunération.
Cela n’emporte aucune décision de notre part quant aux suites qui seront données au présent courrier.
Nous vous prions de croire, Monsieur, en l’assurance de notre considération distinguée. »
Il va de soi qu’aucune organisation syndicale ne peut défendre que le droit s’applique différemment selon le statut de la personne qui a commis une faute.
Toutefois, s’agissant d’un directeur d’organisme en contact régulier avec la tutelle nationale, on peut s’étonner qu’à aucun moment la CNAMTS n’a pris contact avec le Directeur pour échanger sur la procédure engagée et sa motivation.
Dès le lendemain, un émissaire dépêché par la CNAMTS demande au Directeur de quitter immédiatement son bureau, qu’il ferme d’autorité en lui réclamant les clés et ses cartes informatiques et le sommant de ne rencontrer aucun collaborateur.
Et ultime vexation : il accompagne notre collègue au sous-sol jusqu’à son véhicule. Mais ces mesures d’un autre âge ne s’arrêtent pas là. En effet, deux des proches collaborateurs du Directeur se voient supprimer tout accès à leurs données informatiques, agenda et dossiers professionnels.
Je me refuse à tout humour compte tenu de la gravité de ces évènements mais me demande si demain il ne sera pas fait appel au GIGN pour expulser un Directeur de ses fonctions.
Que dire quand la CNAMTS publie une vacance de poste du Directeur de cet organisme alors même que ce Directeur ne connaît toujours pas « ces faits potentiellement graves » ?
Avant toute procédure, le verdict est tombé : il est mis fin aux fonctions du Directeur.
Il s’agit d’un abus de droit manifeste que les organisations syndicales doivent faire cesser par tout moyen.
Alain Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS