Ce leitmotiv a rythmé pendant cinq jours notre XXIVe Congrès confédéral, qui s’est tenu à Lille du 23 au 27 avril.
Résister face aux innombrables tentatives de reculs sociaux et ne pas accepter les attaques d’ampleur dont fait l’objet notre modèle social et républicain. Revendiquer de nouveaux droits collectifs et ne pas s’accommoder d’un toujours moins-disant social. Reconquérir les acquis parfois les plus fondamentaux, lorsqu’ils sont remis en question, et développer notre implantation pour donner encore plus de poids à nos revendications.
Je tiens à remercier tous nos camarades qui, de près ou de loin, ont pris part à l’organisation de ce congrès et contribué à en faire une réussite. Avec plus de 3 500 congressistes présents, il a été à nouveau un moment très fort de démocratie interne. C’est une fierté d’y voir représentés aussi largement nos syndicats, unions départementales et fédérations, du secteur public comme du privé, et d’entendre s’y exprimer les uns et les autres. Parce qu’à Force Ouvrière, les « premiers de cordée de la revendication » sont de tout temps les militants. Les quelque 250 interventions à la tribune ont été une fois encore particulièrement riches. Nombre d’entre elles ont témoigné avec détermination du rôle qu’a notre Organisation de combattre ce qui s’apparente, ni plus ni moins, à une casse sociale généralisée.
Ce rôle de contrepoids, notre Organisation entend l’assumer pleinement. Force Ouvrière s’érige aujourd’hui en rempart face au péril de l’individualisation et en bâtisseur d’un modèle où personne n’est laissé au bord du chemin. Parce que la défense du collectif est la meilleure réponse à la menace grandissante du « chacun pour soi ». L’ensemble des résolutions ont arrêté de manière claire et déterminée la ligne de conduite qui sera la nôtre pour le mandat à venir. C’est avec conviction que le nouveau Bureau confédéral s’engage à inscrire son action quotidienne dans le respect du mandat qui lui a ainsi été donné.
Certes, une page se tourne et une nouvelle est en passe de s’écrire. Mais hier comme aujourd’hui, le syndicalisme libre et indépendant est l’ADN de Force Ouvrière. Notre Organisation, unie, entend rassembler toutes celles et ceux qui se retrouvent dans un réformisme militant. Etre constructif, et lorsqu’il le faut contestataire, là est notre force.