L’INC Retraite s’est tenue le 25 octobre 2019 et s’est centrée sur la thématique de la production.
On peut constater que la production globale de la branche, c’est-à-dire le fait de payer la bonne prestation au juste moment, s’est améliorée.
Pour rappel dans la nouvelle COG, la branche Retraite a un défi à relever : celui de passer d’un engagement à payer dans le mois de l’échéance à un engagement à notifier le droit avant le point de départ.
Pour y arriver, la gestion du stock est essentielle, l’incitation de l’assuré à déposer son dossier 6 mois avant son départ en retraite est primordiale et l’orientation de l’assuré, parfois à marche forcée, vers la demande de retraite en ligne indispensable.
Mais pour y arriver il faut aussi prendre en compte les décisions de caisses qui doivent prendre les mesures d’ajustements nécessaires à l’atteinte des objectifs du CPG.
Ainsi rentre-t-on dans un savant jonglage en équilibre : mettre le plus d’agents possible sur l’activité de traitement des droits propres au détriment par exemple des révisions de dossiers.
Puis quand les chiffres de production sont bons, changer son fusil d’épaule et s’attaquer aux dossiers laissés en suspens…mais juste un temps afin de ne pas redégrader les objectifs CPG.
Certes la dématérialisation s’étend, mais derrière un ordinateur il faudra toujours un agent pour traiter le dossier, pour répondre au mail. Derrière le téléphone qui sonne dans le vide, nous disent les assurés, il y a un agent qui en renseigne un autre car lui il présentait une problématique qui entrait dans la bonne « file des appels entrants » et auquel on va répondre. Derrière le courrier dans lequel l’assuré demande des explications, exprime un mécontentement, il y a aussi un agent qui va lui apporter une réponse. Lui aussi répondra aux assurés, ou pas, en fonction des choix pris par sa hiérarchie.
Dans tous les organismes la situation est la même : faire au mieux avec moins.
Sabine Vavasseur, Secrétaire Nationale en charge de la branche retraite et ATMP