Le Conseil d’Orientation (Ucanss) s’est vu confier par le législateur (article L 224-5-1 du Code de la sécurité sociale) la responsabilité de définir, sur proposition du Comité exécutif des Directeurs, les orientations stratégiques pluriannuelles en matière de gestions RH et de formation professionnelle.
Ces orientations se trouvent réaffirmées dans la COG de l’Ucanss et ont pour vocation notamment de :
Définir un socle commun de pratiques RH
Mettre en cohérence ces pratiques dans les différentes branches
Dans un contexte inter-branches particulier :
- 40 % des effectifs partiront en retraite dans les 10 ans
- Baisse des effectifs depuis 2009 : -7 %
- 6.000 nouveaux CDI en 2015
L’Ucanss fixe comme orientations stratégiques de :
- Favoriser la mobilité interne
- Améliorer l’offre de formations
- Favoriser les parcours professionnels
- Repositionner stratégiquement la fonction RH dans une structuration inter-branches
- Développer l’impact RH sur la performance sociale
L’une des clés de la réussite de ces ambitions passe ostensiblement par l’encadrement qu’il soit de proximité, stratégique ou dirigeant.
L’Ucanss précise que le Cadre, selon cette définition large, doit « accompagner, soutenir, guider l’action de ses collaborateurs » en appliquant « une écoute active et bienveillante », en prêchant la quête de « sens des politiques qu’il contextualise » et « être en mesure de résoudre les difficultés ». Le Cadre, afin de mieux appréhender « l’arrivée de nouvelles générations », modifie ses « habitudes managériales en favorisant la prise d’initiative des salariés, le décloisonnement et le partage horizontal de l’information ».
L’Ucanss admet à demi-mot (mais ose l’écrire) que « les systèmes de management ont pu s’éloigner des conditions de réalisation du travail en se focalisant sur la gestion des processus et sur le contrôle en oubliant, parfois, (c’est poliment dit), que le management doit aussi s’incarner ».
Le SNFOCOS aurait pu l’écrire que nous serions passés pour des contestataires. L’Ucanss poursuit en précisant que « le management bienveillant » va permettre à chacun d’avoir « une responsabilité dans l’incarnation des valeurs de l’employeur »
Nous n’étions pas loin de partager ses belles ambitions, quand, « patatras » l’Ucanss affirme que « chaque organisme employeur s’inscrit dans une dynamique RH commune » mais qui soit « compatible avec les futures COG, CPG et SDRH ».
En d’autres termes, soyons bienveillants, surtout les cadres (les méchants ?), mais en suivant les organisations dictées par les COG et limitées par les CREF et la RMPP.
Certains ne seront pas choqués et laisseront bien volontiers les cadres « entre deux feux ».
Mais, au SNFOCOS nous rappelons aussi la règle : ce n’est pas à l’homme à s’adapter au travail mais plutôt au travail à s’adapter à l’homme.
C’est inscrit dans le code du travail dans son article L4121-1-4°.
Bruno Gasparini
Secrétaire National en charge de l’encadrement et de la branche Famille