Alors que le recours au télétravail a été massif (entre 5 et 8 millions de personnes) pendant la période de confinement et se poursuit encore aujourd’hui, les syndicats dans leur ensemble ont émis la volonté d’ouvrir une négociation pour l’encadrer, notamment Force Ouvrière dès le début du mois de mai dernier ( le dernier accord interprofessionnel datant de 2005).
Le patronat lui s’est dit finalement prêt à l’ouverture de discussions pour travailler collectivement à l’élaboration d’un diagnostic mais refuse de partir sur une négociation qui aurait pour but d’établir de nouvelles normes .
C’est dans ce contexte qu’un cycle de réunions a été entamé vendredi 5 juin entre les organisations syndicales et le patronat.
A l’issue de cette réunion les positions sont restées les mêmes : la nécessité d’un accord pour les unes avec la volonté de définir les règles qui valent pour toutes les entreprises et tous les salariés (notamment pour prendre en compte les frais inhérents au télétravail ,le temps de travail ou le droit à la déconnexion, …) et pour le MEDEF « un dialogue social consistant et exigeant, mais qui n’a pas vocation à déboucher sur un cadre normatif ».
D’autres réunions sont d’ores et déjà prévues cet été, les 19 juin, 2 juillet et 2 septembre prochain dans l’optique d’obtenir pour fin septembre une synthèse.
Comme nous l’avons déjà souligné, le SNFOCOS, comme la Confédération Force Ouvrière, souhaite assurer un cadre protecteur à tous les salariés concernés par le télétravail et travaillera à ce qu’un nouvel accord puisse être signé, notamment avec l’UCANSS pour le personnel de la Sécurité sociale, tenant compte notamment des enjeux sociaux mis au jour par la crise sanitaire.
Karine Gillard, membre de la CPP Encadrement du SNFOCOS