Comme nous le disions le 2 juillet, la prime covid, que nous souhaitions dans le prolongement des valeurs de cohésion qui se sont fait jour durant la crise, n’aura pas beaucoup d’élus.

Rappelons que chaque branche a défini son propre cadrage :

  • Branche Recouvrement : 390€ pour 35% du personnel
  • Branche famille : 30% du personnel (dont 15% à 700€ et 85% à 350€)
  • Branche maladie 16% du personnel à 450€ et 35% à 200€
  • Branche Retraite 700 à 800 € pour 15 à 20% du personnel

Nous avions dès le début prévenu l’employeur que l’attribution de la « prime Covid », que nous demandions au demeurant, telle qu’il l’envisageait allait créer des problèmes notamment sur les collectifs de travail. C’est ce que l’on constate à travers divers témoignages émanant de toutes les branches.

Dans la branche recouvrement on note dans une URSSAF que l’annonce de la distribution d’une prime de 390€ à 35% des salariés a suscité une vague d’émotion due à l’exclusion d’une majorité du personnel alors que chacun pensait avoir fait face et ce dans des conditions pas toujours faciles.

Mais que ce soit au niveau national ou au niveau des CSE des organismes, exit le dialogue social. L’UCANSS n’a pas voulu négocier et les CSE ne sont même pas consultés pour avis.

Ainsi, alors que le collectif avait été mis en avant, salué d’ailleurs par les Ministres, cette décision unilatérale de l’employeur fait naître des sentiments d’iniquité, de non-reconnaissance et des tensions se font jour.

Dans une CAF, le cadrage n’a même pas été respecté, un bien peut être pour les salariés à qui la direction a décidé de verser la prime de 350€ à plus de personnels en oubliant les recommandations de la caisse nationale qui prévoyait un montant plus élevé pour une petite partie des salariés très impliqués.

Mais il n’empêche que pour les cadres managers c’est une belle pagaille et une drôle d’ambiance dans les services.

Autre exemple dans une CARSAT où les managers se font retoquer leur liste d’élus à la prime.

Rappelons que dans la branche retraite une faible minorité doit toucher 700 à 800€.

Encore une fois voilà où mène une politique que l’employeur seul veut imposer, en méconnaissant les voix du personnel qui s’élèvent par leurs syndicats.

Nous le redisons, le dialogue social doit reprendre.

Eric Gautron, Secrétaire national en charge de l’encadrement