La journée du 23 mars dernier dédiée aux ARS et aux élections professionnelles du 16 juin 2016 a été l’occasion de faire un point de situation dans chaque ARS.
Les camarades du public et du privé de chaque ARS sont intervenus afin de faire remonter les problématiques rencontrées au sein de chaque agence, relatives aussi bien aux élections qu’aux nombreuses reconfigurations subies depuis le début de l’année suite à la réforme territoriale.
Ce tour de France a montré que globalement la situation était difficile dans les ARS (parmi les 13 représentées) : dans nombre d’ARS il est de nouveau question de « souffrance au travail » et dans les autres si le terme n’est pas utilisé tel quel, dans les faits on fait le même constat. Pour les plus anciens c’est malheureusement un thème récurrent.
Les ARS reconfigurées en sont les premières victimes : la coordination entre les sites n’est pas bien définie, des personnes sont en attente de postes, d’autres se voient attribuer plusieurs missions, certaines sont surchargées de travail, d’autres n’ont rien à faire.
Du personnel est poussé vers la sortie, les erreurs de recrutement se multiplient au niveau des responsables, des nominations sont encore en attente. D’autres attendent avec impatience la retraite. C’est une conséquence directe de la réforme des Régions.
Les personnels sont engagés majoritairement en tant que contractuels de droit public et subissent des disparités salariales entrainant un turn-over qui a pour conséquence directe l’absence de continuité de l’action publique dans les services, ils sont ensuite titularisés sur un poste de droit privé, on utilise des artifices pour recruter un chargé de mission un peu gourmand (grille informaticien pour un poste de chargé de mission).
Progressivement, l’affectation de nouveaux venus sur ces postes de droit privé entraîne une perte de la culture institutionnelle.
Quasiment tous nos camarades témoignent de l’absence de dialogue social et de concertation avec leurs Directions.
Des situations ubuesques sont rapportées : invitation de la Direction à venir en début de réunion de CA extraordinaire uniquement pour que le quorum soit atteint et repartir ensuite, une Directrice Générale qui tente de faire barrage à la création d’une section en demandant au préalable la justification de l’existence d’adhérents.
En conclusion l »opacité dans la réorganisation génère de nouveau une grande souffrance au personnel.
Concernant les élections, tous nos camarades sont sur le pied de guerre, les listes sont en cours de montage, les réunions se fixent, les réseaux se forment.
Cependant il reste beaucoup du travail à faire sur certains sites, en termes de contacts et de relais : en Picardie, en Auvergne, en Aquitaine, en Corse.
L’entraide et l’unité sont de mises pour ces élections, comme ont pu le répéter Jean-Claude Mailly, Jocelyne Marmande de la Confédération mais aussi Alain Gautron (SNFOCOS) et nos camarades du public (SNPASS).
Karine GILLARD
Chargée de mission