La Qualité de Vie au Travail est un sujet que l’on a vu particulièrement mis en route ces dernières années dans les Organismes de Sécurité Sociale, et particulièrement dans la Branche Famille.
En effet si cette démarche recoupe sur le terrain beaucoup de réalités, elle est trop souvent réduite au bien-être au travail alors qu’il s’agit avant tout d’une problématique de management.
Mais si le management influe donc directement sur la qualité de vie au travail, il ne peut au même titre que le bien-être, influer de manière totale sur comment le collaborateur se sent au quotidien.
De plus si la QVT des managers est mauvaise, obligatoirement tous les plus beaux plans d’action lancés ne pourront avoir de résultat positif.
Pour répondre à cela, il convient donc de changer de paradigme, et d’adopter dans les Organismes de la Sécurité Sociale une véritable vision Q.V.G, soit :
« Qualité de Vie Générale »
En effet, prendre en compte la Qualité de Vie au Travail est donc quelque chose de communément admis aujourd’hui. Pourtant, la QVT se révèle être aujourd’hui de plus en plus insuffisante dans sa manière de prendre en compte le collaborateur.
En effet, nombre de paramètres influent sur la vie de celui-ci et impactent son travail au quotidien.
Pour le SNFOCOS une hauteur de vue est donc nécessaire pour adopter une démarche véritablement efficace. Et c’est là que le prisme QVG trouve tout son sens.
Qu’est-ce que la QVG ? Il s’agit « de prendre en compte non-seulement l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail, mais aussi la prise en compte de la Qualité de Vie Hors-Travail (QVHT) et de la santé du collaborateur». « Le concept de QVT comme seule grille de lecture sera obsolète prochainement, car on ne peut plus être considéré uniquement par le prisme du travail dans un contexte où la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle est de plus en plus poreuse ». Nous venons de le voir dernièrement avec la crise sanitaire qui nous a touchée. Ainsi, tous les paramètres sont à prendre en compte : les avantages dans une entreprise, une GPEC innovante, le sommeil, l’alimentation, les conditions du télétravail, l’exercice physique, la vie sociale … Afin d’obtenir un résultat exhaustif, et donc de pouvoir agir concrètement sur la vie du collaborateur.
La suppression de certains avantages locaux, la COG, la diminution des budgets, le non remplacement des postes vacants, l’absence d’une véritable classification motivante, la valeur du point toujours gelée, la future dématérialisation des titres restaurants, ont des conséquences lourdes et irrémédiables sur notre Q.V.G.
Il n’y a qu’à voir le nombre de démission dans l’encadrement de cadres confirmés et respectés depuis quelques mois, et le taux de maladie en hausse.
Le peu de postes vacants qui sortent en appel à candidature restent souvent infructueux.
Le moral des cadres restant est plus que morose, et leur avenir plus que flou, et incertain ! Et il en est de même de fait pour les agents.
Pour le SNFOCOS :
Le Management est « la clé de voûte » de la Qualité de Vie au Travail, il doit être l’axe principal de travail, avec une réelle prise en compte de la Q.V.G.
Enfin, la prise en compte aussi d’une véritable QVG est un gage d’attractivité pour les Organismes, et pour cela il faut donc des véritables moyens pour les cadres et les agents de la Branche Famille et pour toutes les autres Branches, et cela démontrera enfin une véritable prise en compte de l’ensemble de la question de la Vie en lien avec le Travail.
Appliquée à grande échelle, cette démarche peut bénéficier à tous les Organismes de la Sécurité Sociale dans son ensemble.
Car n’oublions jamais qu’un salarié bien dans sa vie, bien au bureau et en bonne santé, sera un salarié plus épanoui et prêt à s’investir au mieux dans son travail.
Mais aujourd’hui malheureusement on est très loin du compte….
Thierry FAIVRE,
Secrétaire national en charge de la Branche Famille