1.000 ETP en moins entre 2011 et 2017.
Encore 258 suppressions prévues en 2018 assortis d’une baisse de 5% des frais de gestion.
Comme on est arrivé à l’os, dans les ARS comme ailleurs, chaque suppression de vient un peu plus insupportable pour les salariés qui restent. Chaque effort sur des frais de fonctionnement se traduit par un quotidien plus dur.
Ajoutez à cela les fusions d’Ars encore très récentes et les réorganisations perpétuelles : En Lorraine les agents ont connu 5 réorganisations en 7 ans, en PACA le directeur arrive et réorganise, l’ARS Pays De Loire engloutit 450.000 € en frais de consultants.
Mais les problèmes de fonds demeurent : surcharge de travail, perte de sens, abandons de missions, management violent à certains endroits, écrêtage massif des heures travaillées…
Le dernier baromètre social présenté par la Ministère en 2017 à l’époque où il réunissait encore le CNC est sans appel et sans surprise : salariés du privé ou fonctionnaires, les choses ne vont pas très bien dans les ARS et la situation qui se dégrade inquiète les observateurs locaux.
A l’ARS Grand Est les élus du Comité d’Entreprise ont dû intenter une action en justice contre le directeur qui veut imposer une réorganisation en passant outre les règles démocratiques. Dans cette agence le DG a même le projet de déloger toute l’ancienne ARS de Champagne Ardenne et de la couper en deux en envoyant une partie des salariés à 50KM de distance.
Lors du dernier CNC avec le Ministère, Force Ouvrière a fait remonter également des régions des points graves notamment des modes de gestion RH méprisant les agents, ignorant les règles statutaires et conventionnelles, dérives évoquant le management par la terreur. Mais aussi des réorganisations permanentes, avec des postes supprimés et des agents priés de postuler sur un autre emploi, un turn-over incessant, le tout avec une baisse constante des effectifs malgré des besoins grandissants de la population depuis la création des ARS.
ERIC GAUTRON, Secrétaire National