Nous sommes en train de conquérir de nouveaux droits pour les salariés de la Sécu, le fait est devenu assez rare pour le souligner, avec la négociation sur l’aide aux aidants dont le SNFOCOS a été le fer de lance et dont nous signerons l’accord qui en résulte (des maintiens de salaire et des offres de services qui vont être développés autour d’une plateforme téléphonique).

Les négociations sur l’aide aux aidants et le « différentiel » ont été liées en particulier par FO pour peser sur un « donnant – donnant » avec l’employeur. Nous sommes partis de loin avec un employeur qui voulait réduire sa cotisation sur le différentiel et ne pas ouvrir l’enveloppe financière sur l’aide aux aidants.

La retraite complémentaire dite « différentiel » est destinée aux salariés présents en 1993 lors de la disparition de la CPOSS ; aujourd’hui ils bénéficient aux collègues qui ont liquidé leurs droits donc les retraités mais il bénéficiera aussi demain aux actifs actuels (présents à l’effectif en 1993) ; ce n’est donc PAS l’affaire QUE des retraités.

Aujourd’hui, 91 000 retraités en bénéficient mais aussi 6 000 retraités de droits dérivés (réversion) ET 60 000 actifs ou radiés qui vont un jour bénéficier de ce différentiel.

Sur cette négociation où l’employeur a d’emblée mis dans la balance une baisse de sa cotisation ou contribution pour accéder à revalorisation, le SNFOCOS a refusé le chantage et a réussi à faire bouger les lignes. Ainsi, dans l’accord que nous signerons, nous avons obtenu une revalorisation de 1% annuelle, y compris lorsque le régime complémentaire de l’AGIRC ARRCO n’affiche aucune revalorisation. De plus, l’effet sera rétroactif (nous continuons à négocier pour une application au 1er janvier 2020) ; ce sera donc une augmentation exponentielle si on peut dire : sur 5 ans cela représente 10 millions d’euros consacrés à la revalorisation du différentiel. Les actifs, lors de leur liquidation, verront leur différentiel augmenter lui aussi car il va grossir d’année en année.

Le contexte prouve encore la singularité de Force Ouvrière : nous revendiquons, nous négocions jusqu’au bout et nous signons quand un accord est favorable au personnel. Quand cela n’est pas favorable aux salariés nous ne signons pas et nous prenons aussi nos responsabilités lorsque nous devons exercer le droit d’opposition.

Alain Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS