Après 4 samedis agités qui ont écorné l’image de la France à l’international, le Président de la République, Emmanuel MACRON, a fait une série d’annonces en début de semaine. D’aucuns y voient de la poudre de perlimpinpin.
Pour le SNFOCOS, ces annonces ne sont pas bonnes car elles impacteront le budget de la sécu, alors même que la LFSS vient d’être votée. En effet, selon la presse économique, les mesures devraient représenter environ 6,5 Mds d’euros :
- La « suppression » de la CSG pour les retraités percevant moins de 2000 euros par mois : 2 Mds d’euros a minima
- Accélération de la hausse de la prime d’activité (100 euros) : 1 Md d’euros à verser par les CAF dont le personnel va donc être mis à contribution
- Suppression des cotisations sociales et fiscales sur les heures supplémentaires dès le 1er janvier 2019 : 3,5 Mds d’euros (dont 1,5 Mds d’euros de désocialisation).
A la question de savoir qui va payer, la réponse ne doit pas être le personnel de la sécu !
Alors que nous subissons le blocage de la valeur du point, la RMPP, les COG, alors que nous venons d’ouvrir des négociations sur la classification et alors que se profile une RPN sur les salaires, il faut faire entendre à l’UCANSS, mais surtout à la tutelle que le personnel des organismes de sécurité sociale ne peut plus être une variable d’ajustement !
Les problèmes de pouvoir d’achat, de reste à vivre, de salaires qui n’évoluent pas existent à la sécu et doivent être résolus ! A cet égard, le Président invite les employeurs à verser une prime de fin d’année à leurs employés : notre ministre de tutelle va-t-elle débloquer des fonds pour donner corps aux propos présidentiels et faire un premier geste en faveur du personnel de la sécu ?
Pour faire avancer notre cause commune, pour être entendus, parce que Force Ouvrière est le syndicat de la fiche de paye, le SNFOCOS réitère l’appel : tous ensemble le 18 décembre 2018 !
Chafik El Aougri, Secrétaire National en charge de la Branche Maladie, de l’assistance juridique et la représentativité, de l’assurance santé complémentaire et de la formation professionnelle