Comme prévu par la loi, le Comité des carrières a présenté aux organisations syndicales d’ADD son bilan pour l’année précédente.

En 2021, ont été déclarés vacants 40 postes de Directeur, 36 de Directeur comptable et financier.

Même si ces chiffres sont trop faibles pour en tirer des lois statistiques intangibles, nous pouvons toutefois constater des évolutions positives, pour lesquelles, chaque année, le SNFOCOS milite :

  • un pourcentage de candidatures égal entre les hommes et les femmes sur les postes de Directeur, par rapport aux inscrit(e)s, dans chaque genre, en clase L2 ou L1…alors que, jusqu’à maintenant, les femmes avaient moins tendance, de ce point de vue, à candidater.
  • une augmentation du nombre de femmes nommées sur les postes de pleine direction, allant dans le sens d’une tendance au rééquilibrage hommes- femmes.
  • à l’inverse, une augmentation du nombre d’hommes nommés sur les postes de DCF, allant là aussi dans le sens d’un rééquilibrage, les femmes étant plus nombreuses sur les postes de DCF.
  • une augmentation du nombre de DCF nommés sur les postes de Directeur, avec une proportion équivalente à celle des Directeurs-adjoints, alors qu’une certaine réticence, tout à fait anormale, à nommer Directeur un(e) DCF était visible.
  • enfin, une plus grande ouverture à d’autres branches, dans la nomination des Directeurs, il est à souligner notamment un progrès de la branche Maladie de ce point de vue.

Le SNFOCOS agit depuis des années (se reporter à nos Lettres de la Michodière spéciales ADD) pour ces évolutions : souhaitons que ce mouvement se poursuive et se renforce !

Cependant, il faut aller plus loin et mettre en place une vraie gestion prospective de l’ensemble des ADD, au travers la promotion d’offres d’emploi d’ADD, de tous types, aux ADD volontaires, accompagnés par des évaluations systématiques.

Les Caisses nationales, même si elles se mettent à disposition d’ADD pour les conseiller, ne sont pas dans une gestion proactive systématique et généralisée.

Il est nécessaire également de renforcer le caractère dynamique du protocole de juillet 2005 portant sur la classification des emplois des ADD et le classement des Caisses.

En ce sens, il faut revoir le classement des Caisses, en supprimant la catégorie, pas assez attractive, D, et la basculer en catégorie C, et un certain nombre d’organismes de catégorie C en B, puis des organismes de B en A.

Le coefficient de Directeur doit être revalorisé. La responsabilité propre du DCF doit être respecté, et reconnu, y compris financièrement. La mobilité inter-Caisses doit être facilitée, et là aussi reconnue, au travers d’un dispositif de rémunération, voire d’accompagnement à la mobilité géographique, renforcé.

La reconnaissance des différences de contrainte pesant sur les femmes, notamment lors de congé maternité, doit être prise en compte dans l’attribution de la part pérenne ou de la part variable.

Le bilan du Comité des carrières montre, comme chaque année et malgré les évolutions positives susmentionnées, le faible nombre de candidatures : en moyenne 4,2 par poste de Directeur vacant, 3,4 par poste de DCF vacant.

Il est donc essentiel de rendre attractives les fonctions, de susciter les candidatures.

Il est essentiel, en vue d’une vraie gestion prévisionnelle des carrières d’ADD, de créer de la synergie entre les différents dispositifs gérant la carrière des ADD : le protocole de juillet 2005 pour la voie conventionnelle, le comité des carrières et la liste d’aptitude pour la voie législative et réglementaire.

C’est tout le sens des interventions du SNFOCOS, notamment au sein antérieurement de la commission Morel, et aujourd’hui de la commission Rey.

Nous attendons depuis 1,5 an d’ailleurs que la DSS donne suite aux travaux de cette dernière !

La carrière des ADD n’a pas l’air d’être une priorité pour les pouvoirs publics ! Pour nous, si !

Nous tenons à ce que les ADD, catégorie de salarié(e)s particulièrement sous pression, puissent évoluer et s’épanouir dans un parcours professionnel valorisé !

Pour cela il faut impérativement ouvrir la négociation sur la classification des ADD : il est choquant, et illégal, que l’UCANSS refuse systématiquement cette négociation, alors que la dernière négociation remonte à 2013 (une négociation sur une classification est obligatoire tous les 5 ans !).

Oui, le SNFOCOS, moteur de l’essentiel des textes conventionnels protégeant et promouvant l’intérêt des ADD, y compris par des dispositifs de classification dynamiques, reste à l’écoute des ADD et agira constamment en ce sens !

Soutenez, rejoignez le SNFOCOS !