A priori c’est une bonne nouvelle de pouvoir vendre une partie de nos jours de RTT, d’autant que le rachat fera l’objet d’une majoration de salaire de 25% et d’une exonération d’impôt sur le revenu.
Par les temps qui courent, un peu de pouvoir d’achat inattendu est toujours le bienvenu.
Inflation, obligations familiales, projets personnels, coût des journées de grève contre la casse de nos retraites, les motifs réels et compréhensibles ne manquent pas.
Chacun choisira et fera son choix librement en fonction de sa situation personnelle et familiale.
Mais tout de même, ne soyons pas dupes.
Une valeur du point qui ne suit pas l’inflation a pour conséquence immédiate la baisse de nos salaires.
En 2023, l’inflation devrait atteindre 5.8% selon l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Economiques). En 2022, l’inflation INSEE (indicateur sur lequel il y aurait à redire) nous annonce 5.2% d’augmentation annuelle. En 2021 : 1.6%, en 2020 : 0.5%, en 2019 : 1.1%, en 2018 : 1.8%, 2017 : 1%

La dernière année sans inflation officielle étant 2015.
Un changement de niveau, selon notre CCN, c’est une augmentation de salaire (hors ancienneté) de 5%.
Nous pouvons donc considérer qu’en quelques années, nous aurons tous été déclassés de plus de deux niveaux de CCN. Malgré l’augmentation de la valeur du point de 3.5% l’an dernier qui n’a fait que limiter la casse. Voilà la considération financière à laquelle nous avons droit. Les félicitations régulières des uns et des autres ne payant pas les factures.
Alors oui, la prime d’intéressement c’est mieux que rien, la hausse de la valeur des tickets restaurant aussi, et vendre ses jours de repos RTT ça peut se comprendre. Mais le vrai problème, c’est le niveau de nos salaires ! Nous méritons un salaire digne, nous permettant de vivre correctement, et de profiter de nos repos. Sinon quoi ? Finirons-nous par vendre l’intégralité de nos RTT ? Et pourquoi pas nos congés ensuite ?
Le ministère et la tutelle doivent réagir rapidement!

Ce qui nous attend, et qui a déjà commencé, c’est la fuite de nos collègues vers le privé où les salaires s’adaptent à l’inflation !