Questions préalables du SNFOCOS

Démarche charges/ moyens

Nous sommes encore dans une période incertaine et troublée, où nos assurés inquiets et fragilisés multiplient les contacts avec l’assurance maladie parce qu’ils en ont besoin.

Aujourd’hui, faire plus avec moins devient une véritable gageure et pourtant, les éléments transmis confirment que c’est ce que la tutelle continue de nous imposer.

La CNAM peut-elle nous présenter, au moins en grandes lignes, les gains attendus pour les 3 à 4 années à venir ? Simplifications, outils, technologies, réduction de flux ?

Un traitement différencié des remplacements ne peut-il être mis en oeuvre quand aucun gain n’est attendu ?

Comment la CNAM entend-elle concilier cela avec le programme gouvernemental « Services Publics + » ? Nous pensons ici à certains engagements pris dans la démarche Services publics +, à savoir notamment que les services publics doivent être joignables sur place, par téléphone et par internet, ils doivent fournir un accompagnement adapté à la situation personnelle de l’usager, ils doivent orienter l’usager vers l’interlocuteur compétent et respecter le délai de réponse annoncé mais aussi l’informer sur l’avancement de son dossier. Le dispositif PFIDASS ne suffit pas, a fortiori quand les agents sont affectés comme volontaires d’office sur le tracing.

Intégration de la MNH

Pouvez-vous nous confirmer que l’intégration du personnel de la MNH de donnera pas lieu à recalcul des effectifs cibles ?

Une étude comparative des grilles de salaires et d’emploi a-t-elle été effectuée ? Le cas échéant qu’en ressort-il et quels leviers la CNAM entend-elle mettre en place pour ne léser personne ?

Avenir de la GDR, avenir des agents

La CNAM a lancé une vaste réflexion sur la GDR de demain et prévoit plusieurs chantiers sans avoir informé au préalable les organisations syndicales ni les salariés sur les conséquences et l’accompagnement.

Nous réclamons que cette INC permette de présenter les missions des caisses en matière de GDR, ainsi que les conséquences sur les métiers, voire sur les éléments de rémunérations des agents concernés. Nous pensons par exemple ici aux primes conventionnelles qui pourraient ne plus concerner certains salariés du fait de la dématérialisation de leur activité.

Mission contact tracing

Quels sont les données relatives aux personnels affectés sur cette mission ? Combien de CDI réaffectés ? Combien de CDI nouvellement embauchés ? Combien de CDD ? Combien de personnel administratif ? Combien de praticiens conseils et de personnels médicaux ?

Combien de salariés ont demandé et obtenu de quitter le dispositif conformément à vos engagements relatifs au volontariat ? Combien se sont vus opposés un refus de l’employeur et pourquoi ?

Que prévoient la CNAM et la tutelle pour répondre aux attentes et aux besoins du personnel en termes de reconnaissance, de moyens, de conciliation vie professionnelle / vie personnelle, de perspectives professionnelles…

Nous vous remercions par avance.

La délégation du SNFOCOS


Déclaration préalable du SNFOCOS

Monsieur le Directeur, Mesdames, Messieurs,

Le SNFOCOS vous a adressé une lettre ouverte préalablement à la réunion, ainsi qu’une série de questions écrites. Nous comptons sur vous pour y répondre en séance et par écrit.

Nous complétons ces éléments de la déclaration liminaire suivante.

1/ 2eme ligne : à quand la reconnaissance ?

Les pouvoirs publics n’ont cessé de saluer le travail remarquable des agents de l’assurance maladie.

Maillon essentiel de la stratégie « TAP », ils ont su s’adapter, changer de métier et tenir le poste.

Les agents le tiennent encore d’ailleurs, à coup de fatigue et d’heures supplémentaires, sur les plateformes MCT, mais aussi en front et back office. La demande de soins et de soutien est croissante en temps de crise, et la crise s’est installée.

Maintenant, que nous sommes reconnus, nous aimerions bien savoir en quoi exactement : compliment gratuit issu d’un bon manuel de management ? nous attendons un geste concret qui dissiperait cette sensation désagréable qu’on ait confondu en haut lieu seconde ligne et seconde zone : réouverture d’une véritable négociation sur les salaires, geste immédiat et général – rêvons un peu- , reconnaissance de l’utilité réelle des agents de l’assurance maladie par la fin des suppressions de postes systématiques imposée par la COG. Il est temps d’avoir des ambitions pour l’assurance maladie. Elle démontre sa capacité à faire et accompagner chaque jour, comme le doit un service public : l’assurance maladie n’est pas une charge pour la nation, c’est une force.

2) Démarche charges/ moyens

Nous sommes encore dans une période incertaine et troublée, où nos assurés inquiets et fragilisés multiplient les contacts avec l’assurance maladie parce qu’ils en ont besoin.

Nos plateformes sont submergées d’appels téléphoniques parfois – souvent- doublés de mails. Les délais s’allongent, les taux de décrochés sont bas, engendrant insatisfaction, agressivité des assurés et stress et lassitude des agents. Sur les plateformes, le turn over a repris – quoi d’étonnant-, et les contraintes de la COG, que nous n’avons de cesse de dénoncer, sont toujours à un remplacement sur 2.

Avec une économie et une conjoncture sociale qui mettront plusieurs années à se rétablir, l’annonce de recrutements supplémentaires en CDI a été bienvenue. En revanche, le principe d’une récupération sur la prochaine COG – soit 2022 /demain- est particulièrement malvenu car il témoigne d’un optimisme irréaliste. Au-delà des front office dont la pression ne diminuera pas, la pression sur le back office ne faiblit pas non plus. Avec un taux de remplacement aussi faible qu’actuellement, des gains de productivités considérables seraient nécessaires pour absorber les charges.

La perspective d’une diminution des contacts en front office du fait de la digitalisation de nos services a fait long feu : multiplier l’offre multiplie les contacts.

Aujourd’hui, faire plus avec moins devient une véritable gageure.

3 / Intégration de la MNH

Vous nous présentez le processus d’intégration de la MNH à compter d’avril 2021.

Les salariés de la MNH vont rejoindre les caisses et nous leur feront bon accueil, comme nous avons su le faire lors de chaque intégration ces dernières années. Ils viendront bien sûr avec leur charge de travail.

Nous espérons que leur intégration ne donnera pas lieu à recalcul de nos effectifs cibles : pouvez-vous nous le confirmer ?

Ces salariés vont venir avec une garantie de maintien de leur salaire. Ils intègreront une convention collective avec peu de primes, peu de développement professionnel du fait de l’encadrement par une RMPP exsangue

Pouvez-vous nous indiquer si vous avez pu réaliser une analyse comparative des grilles de salaires et d’emploi et nous éclairer sur les conséquences pour ces salariés ? Les risques d’insatisfaction des accueillis et des accueillants sont réels

4/ Avenir de la GDR, avenir des agents

La CNAM a lancé une vaste réflexion sur la GDR de demain. Plus d’une dizaine de chantiers sont ouverts.

Des activités nouvelles vont surement se créer, d’autres disparaitre probablement. Les activités de GDR sont traditionnellement un secteur attractif pour les agents qui peuvent y trouver du développement professionnel et personnel.

Pouvez-vous consacrer une INC à la présentation des missions des caisses en matière de GDR ?

Ainsi que leurs conséquences sur les métiers – voire les rémunérations des agents concernés ? Nous pensons par exemple ici aux primes conventionnelles qui pourraient ne plus concerner certains salariés du fait de la dématérialisation de leur activité.

5/ Mission contact tracing et volontariat

Les majorations et l’anecdotique prime journalière ne suffisent pas à compenser la lassitude, la fatigue, les contraintes sur la vie personnelle. Les demandes de rupture conventionnelle et les démissions se multiplient, de même que l’absentéisme se développe (jusqu’à sa forme la plus exacerbée, l’abandon de poste).

A cela nous ajoutons que nous vous alertons à chaque réunion et nous vous avons alerté par courrier récemment : un gouffre sépare votre discours officiel et celui des directeurs d’organismes.

Vous nous dites, et nous savons que vous diffusez la même information au réseau, que le volontariat est la règle, que tout agent peut revenir sur sa décision et que l’employeur ne peut pas imposer l’activité de contact tracing.

Or, dans plusieurs caisses, le discours est tout autre. Ainsi d’une direction locale qui estime que « les agents doivent garder à l’esprit qu’ils bénéficient de conditions de travail extrêmement favorables en temps normal », « il est toujours préférable de faire appel au volontariat […] mais se refuse à lancer un appel au volontariat indistinct car le contact tracing implique une certaine continuité pour être efficace ». Une autre direction explique qu’il faut des « éléments relevant de contraintes factuelles et objectivées ».

Que prévoient la CNAM et la tutelle pour répondre aux attentes et aux besoins du personnel en termes de reconnaissance, de moyens, de conciliation vie professionnelle / vie personnelle, de perspectives professionnelles…

La délégation du SNFOCOS