Le 9 juillet 2019 s’est tenue la dernière réunion de négociation relative à la classification avant la trêve estivale. Celle-ci arrive au bon moment : la négociation est au point mort !
Sur la base d’un échantillon de 15 emplois repères sélectionnés par l’UCANSS et les caisses nationales, la réunion devait avoir une vocation pédagogique selon M. LE MAY. Il devait s’agir d’effectuer, en présence des représentants des Caisses Nationales, la pesée et positionner lesdits emplois sur la grille à 9 niveaux (4 employés – 5 cadres) que propose désormais l’UCANSS. Vœu pieux !
La réunion a surtout été l’occasion de voir s’affronter 2 philosophies :
- L’UCANSS défend l’idée selon laquelle le volet rémunération ne pourra être évoqué que dans un second temps, quand elle disposera d’une visibilité globale sur le positionnement des emplois repères dans la classification à 9 niveaux. Dans ce schéma, l’UCANSS ne s’en cache pas, il est acté que tout le monde ne profitera pas financièrement de cette nouvelle classification qui vise à attirer des experts et des managers, sans prévoir de mesure générale attachée au repositionnement (ce qui était pourtant le cas lors des précédentes réformes)
- Les organisations syndicales qui revendiquent la communication d’un projet global comprenant la classification et les rémunérations. La classification devrait institutionnaliser un système prévoyant une évolution de carrière pour chaque emploi sur au moins deux niveaux pour reconnaitre et valoriser (notamment financièrement) l’expertise, la montée en compétence.
A ce stade, s’il y a un accord, il porte sur le désaccord entre les parties en présence ! Il faut accepter d’être en désaccord, a fortiori dans une négociation aussi importante. Pourtant, tout le monde devrait s’accorder sur un autre point : la classification doit respecter les intérêts du personnel dont les attentes sont fortes après des années dépourvues de politique salariale à la hauteur de l’investissement demandé !
Gageons que l’UCANSS profitera de la trêve estivale pour nous abreuver de données chiffrées afin que les organisations syndicales puissent informer les salariés et identifier des priorités dans l’utilisation des enveloppes salariales : les mesures pérennes (celles s’imputant sur la RMPP) et leur coût d’une part, les mesures liées à la seule classification (qui s’imputeront sur l’enveloppe de 80M d’euros déjà évoquées par ailleurs) et leur coût d’autre part. A cet égard, elle pourrait nous communiquer le volet financier tant du projet qu’elle portait auparavant, que des scénarios alternatifs que le COMEX avait décidé de ne pas retenir avant même d’en parler aux organisations syndicales.
Alain GAUTRON, Secrétaire Général.