La semaine prochaine se tiendra une nouvelle RPN sur la classification avec un focus particulier sur les emplois repères des informaticiens. Seuls quatre emplois ont été retenus et repérés par l’employeur dans la famille N°13 « gestion des systèmes d’information » :
- Les qualifieurs
- Les concepteurs développeurs
- Les gestionnaires infrastructures matériel logiciel
- Les administrateurs infrastructures matériel logiciel
Ils représentent 47% des salariés de la grille informatique d’après l’employeur, même si tous ne sont pas classés dans cette grille puisque par exemple 28% des qualifieurs sont des cadres de niveaux 5 à 7 de la grille « employés & cadres ». Dès lors que penser de ce chiffre de 47%, bien loin d’ailleurs des ambitions de classer 80% des salariés affichées au départ par l’UCANSS ; en tout cas pas pour les informaticiens.
Les 118 qualifieurs seront repositionnés par l’employeur au niveau D des employés, ce qui ajoutent à la liste des cadres déclassés 42 salariés puisqu’ils sont 36% à être actuellement cadres.
Chez les gestionnaires infrastructures matériel logiciel ce sont 9% des salariés qui passeront de cadre à employé, ajoutant ainsi 70 salariés déclassés dans leur statut.
TOTAL : 112 informaticiens viennent grossir le chiffre des cadres déclassés dont nous ne connaissons pas le nombre exact que nous demandons à l’employeur
Les 1059 concepteurs développeurs sont reclassés au niveau F, le deuxième niveau de cadres. Mais là encore leur exemple est symptomatique de cette classification qui, comme pour les salariés des établissements, abaisse les niveaux d’embauche ou les niveaux des collègues en place. Cet emploi est en effet classé F soit au coefficient de base de 321 points alors que 82% d’entre eux ont un niveau supérieur, de IVA à VII de la grille informatique. On pourra toujours nous répondre qu’ils seront repositionnés au 2ème ou 3ème pallier du niveau F, qu’en sera-t-il à fortiori de leur évolution de carrière ?
Même problème pour les 620 administrateurs infrastructures matériel logiciel classés eux aussi au niveau F et dont 67% ont un coefficient de base supérieur à 321.
A noter que les emplois de chargé de validation recette et technicien support utilisateur qui avaient été étudiés lors du groupe de travail sur les informaticiens n’ont finalement pas été retenus par l’employeur pour en faire des emplois repères.
Comme pour tous les autres emplois non repérés se posera pour eux la question localement de leur repositionnement dans la nouvelle grille.
Eric Gautron, twitter.com/EricGautron
Secrétaire National en charge de l’Encadrement