Le COMEX de l’UCANSS s’est encore fendu d’un communiqué sur la classification, le 14 octobre dernier, et ce quelques jours avant une des dernières réunions.
Bien sûr ce communiqué reflète les opinions du COMEX que nous ne partageons pas du tout mais il va parfois un peu loin dans la désinformation.
La guerre des mots semble faire rage !
Sans compter que des employeurs locaux laissent planer le doute sur le fait que cette classification serait déjà adoptée ! C’est aller bien vite en besogne quand on sait l’opposition toujours persistante à quelques semaines de la fin des discussions d’au moins deux fédérations pesant 65% du poids de la représentativité syndicale !
Penchons-nous sur quelques arguments du COMEX :
« En novembre 2018 s’est ouverte à l’UCANSS la négociation sur la rénovation de la classification et du système de rémunération des employés et cadres. 80 millions d’euros en année pleine ont été alloués par l’Etat pour son financement. »
Le budget de 80 millions est pluriannuel (4 ans), ce qui ne s’appelle pas vraiment « en année pleine » ! Seulement 20 millions seront dévolus à la classification la première année de son exécution (éventuelle).
« Après 16 réunions paritaires qui ont permis de définir l’architecture globale du nouveau système… »
S’il y a bien eu 16 réunions, notamment parce que l’employeur piétine en nous racontant toujours la même chose, c’est-à-dire ses propres arguments sans entendre les nôtres, on ne peut pas affirmer que ces 16 réunions ont « permis » d’aboutir à une « architecture globale ». Que l’employeur se soit permis d’écrire son propre texte serait plus juste !
« Notre classification date de 1992, elle n’est plus adaptée à nos besoins en termes de recrutement, de fidélisation et de motivation de nos collaborateurs. »
Si la classification actuelle date en effet de 1992, il ne faut pas oublier qu’elle a été largement mise à jour par l’accord de 2004. N’oublions pas que nous devons à cette classification la mise en place des points de compétence sans garantie salariale mais surtout l’instauration de l’ancienneté à 2 points par an en lieu et place des 2% d’augmentation par an. A l’époque l’UCANSS n’avait trouvé qu’un syndicat signataire !
Le COMEX enchaîne ensuite une série d’arguments rabâchés depuis deux ans (et déjà évoqués dans l’accord de 2004 !) parmi lesquels « Simplifier le système » et « redonner des perspectives pour les employés en termes de progression professionnelle » ; vous avez bien lu : il n’est pas fait mention des CADRES de la Sécu s’agissant de la progression de carrière !
CQFD merci de la précision non dite !
Eric Gautron, Secrétaire national en charge de l’encadrement