Ayant pris connaissance de la présence dans notre organisme du Directeur de la CNAV, qui est par ailleurs Président du COMEX, les sections syndicales FO-FEC et SNFOCOS ont demandé à être reçues.

Ci-dessous, nous vous faisons état des échanges que nous avons eus.

La Délégation FO : Nous souhaitions vivement vous rencontrer pour vous faire état de la situation particulièrement difficile dans laquelle se trouve l’ensemble des personnels de notre organisme.

Depuis des mois, en raison de la politique sanitaire, les personnels connaissent un quotidien des plus difficiles : confinement, télétravail, retour dans les organismes, re télétravail, re retour dans l’organisme, re télétravail …

Les personnels, pères et mères de famille, doivent sans cesse se réorganiser, trouver des solutions pour les enfants, et malgré cette situation d’inconfort permanent et de tensions, ils ont répondu présents et ont continué chaque jour, quelle que soit la situation, à répondre aux assurés et à accomplir leur mission de service public.

Et c’est dans ces circonstances-là que la Caisse Nationale a continué à imposer réorganisations sur réorganisations par le déploiement d’outils qui dysfonctionnent. Ces réorganisations compliquent d’autant plus l’ensemble des procédures et ralentissent considérablement le traitement des dossiers, et ce, en vue de la réforme universelle des retraites.

Les agents, employés et cadres, sont à bout dans tous les secteurs, que ce soit la PFS/Capture, la Carrière, la Retraite, le Contrôle, la Réglementation, la Formation ou les Services Transversaux.

Parce que, ne nous trompons pas, les services transversaux sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme, qu’il s’agisse des Ressources Humaines, de la Comptabilité, de la Paye, des Services Techniques et Gestion des biens, ou de l’Informatique.

Nous vous demandons l’embauche du personnel nécessaire dans l’ensemble de ces secteurs.

Sans oublier, les effectifs indispensables à l’ouverture des accueils au public qui reste une priorité pour nous.

Nous vous le disons solennellement, cette situation ne peut perdurer, les conditions de travail de nos collègues, employés et cadres ne cessent de se dégrader. La surcharge d’activité et le manque criant d’effectifs ne nous permettent plus d’assurer nos missions et de rendre satisfaction à nos assurés.

Aujourd’hui si notre organisme répond à ses missions de service public, c’est uniquement grâce à la conscience professionnelle exemplaire de nos collègues.

A minima, nous vous demandons de revoir la copie et de rétablir les 100 postes supprimés dans la dernière COG et de remplacer un pour un les absents.

 

Monsieur VILLARD : « Il n’y a pas de tabou concernant les effectifs à la Sécurité Sociale.

L’objectif des COG et des CPG c’est clairement de donner les moyens dont ils ont besoins aux organismes.

Effectivement j’applique les directives gouvernementales.

Cependant, concernant l’outil SYRCA il n’y a pas l’ombre d’une réforme des retraites derrière cette mise en place, c’est uniquement une politique de la Branche Retraite.

SYRCA n’est pas fini, il se déploie par tranche. Si nous l’avions déployé complétement ça aurait été un véritable « Big-Bang ». On comprend les salariés qui ne comprennent pas ; en septembre nous déploierons la deuxième phase.

SYRCA porte une politique publique. Cet outil permet de simplifier et de préparer la carrière et dans un deuxième temps d’effectuer la liquidation des droits qui ne sera plus qu’un acte de gestion plus simple et plus court en délais en dissociant la carrière et les droits, on rassure les agents et les assurés.

L’augmentation du nombre de dossiers sera d’environ 3%, est-ce qu’on sera capable d’y répondre ? Je ne sais pas.

En attendant d’avoir des éléments concernant les gains de productivité, si je vois que les évolutions et les simplifications ne permettent pas d’obtenir les gains attendus, je demanderai des effectifs.

Tous les outils mis en place ces dernières années ont permis des gains de productivité. J’en veux pour preuve qu’en 2003 on liquidait 300 000 dossiers et aujourd’hui avec moins d’effectifs on liquide 700 000 retraites.

Aujourd’hui, le dispositif ORION qui s’appelle AURELI permet dans toutes les caisses où il est déployé un gain de productivité de 10% des appels. »

 

La Délégation FO : Les agents n’ont bénéficié d’aucune augmentation du prix du point depuis 12 ans.

Aujourd’hui plus de 40 % des collègues ont bénéficié de la prime Inflation, c’est dire à quel point nos salaires sont inacceptables.

Chacun constate les augmentations des prix qu’il s’agisse de l’électricité, de l’alimentation ou des loyers, sans parler de l’augmentation du prix de l’essence. Dans ce contexte, la prime de transport pourrait être revue.

Nous vous demandons d’intervenir auprès du ministère pour qu’il permette l’augmentation de la valeur du point pour tous.

 

Monsieur VILLARD : « Non, Madame, je ne suis pas d’accord sur le fait que les salaires soient inacceptables. Nous avons proposé des mesures concernant les bas salaires. »

 

Notre Fédération FEC-FO et SNFOCOS, avec l’ensemble des fédérations représentatives du personnel CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et SUD ont, dans l’ensemble des communiqués communs qui ont été faits, très largement exprimé leur désaccord total avec cette mesure salariale qui touche seulement 20% des agents de l’Institution et exigent l’augmentation de la valeur du point pour tous.

De même, elles sont largement intervenues pour indiquer qu’il s’agit bien d’exiger du Ministère de Tutelle de revoir son positionnement en acceptant la revalorisation significative de la valeur du point.

C’est le sens du courrier de notre Secrétaire Confédéral Yves VEYRIER à Olivier VERAN, notre Ministre de Tutelle, pour exiger que l’ensemble des fédérations soient reçues par le Ministère.

Les Sections Syndicales FEC – FO et SNFOCOS informeront l’ensemble du personnel Employés et Cadres de la suite donnée à ce dossier.