Nous découvrons un chantier colossal de réorganisation du réseau basé sur une mutualisation à outrance qui dépossèdera et les assurés et les caisses de leurs fondements. Et pourtant, des mutualisations ont déjà eu lieu, pour lesquelles nous en attendons toujours un rendu…
Nous constatons aujourd’hui une régionalisation de l’assurance maladie qui n’est pas sans rappeler la désastreuse désorganisation des services publics. L’assuré, le bénéficiaire, va se retrouver éloigné des services de l’assurance maladie.
Pour FORCE OUVRIERE, un service de proximité ne peut être assuré que par l’échelon départemental, qu’il faut non seulement conserver, mais aussi valoriser. Chaque CPAM peut et doit conserver toutes ses prérogatives. Elle est et doit rester un acteur essentiel de l’aménagement du territoire. Cette réorganisation à la hussarde, qui a été pensée et décidée à l’insu des conseils, engendre déjà des tensions et une ambiance délétère dans les caisses et entre les caisses.
La réorganisation de l’État ne doit pas s’imposer à l’assurance maladie, il nous faut au contraire valoriser ce qui fait la force du réseau : le maillage départemental, l’action sanitaire et sociale, la gestion du risque et le paritarisme.